Et voilà une semaine après être allé m'infliger la purge de Roland Emmerich, me revoilà plongé dans ces bonnes vieilles salles obscurs pour un film de Michael Bay, il faut que croire que j'aime souffrir.
Cela dit, contrairement à l'énième destruction de la Maison Blanche, celui ci m’intriguait nettement plus de part son histoire vraie et loufoque loin des poncifs habituels auxquels le Réalisateur nous a habitué.
Pour rappel, il s'agit de l'histoire de culturistes qui décident un jour de dépouiller un des clients de leurs club de Gym à coup d'enlèvement et de tortures diverses et ridicules pour obtenir sa signature sur différents documents et récupérer ainsi tous ses biens...

En réalité, c'est à la fois une bonne chose et une mauvaise que Michael Bay soit derrière ce film, une bonne parce que je constate que je peux encore être agréablement surpris par un réalisateur que je méprise et une mauvaise parce que si ce projet un peu dingue de cette histoire vraie totalement inconcevable avait été confié à quelqu'un de plus talentueux, le résultat aurait pu être je pense assez énorme.

Parce que No Pain No gain est très loin d'être un mauvais film, je vous mentirais en vous disant que je n'ai pas souri voir rigoler devant la bêtise de ces trois abrutis décérébrés qui décident du jour au lendemain, après avoir écouté le discours du grand psychopathe Ken Jeong, qu'il faut foncer pour vivre le rêve Américain tant convoité, sans avoir cependant le potentiel pour mener cette idée à bien. Incapables de réaliser un enlèvement du premier coup en se trompant de voiture, avoir l'idée de prendre un accent ridicule pour ne pas être reconnu mais conserver la même eau de toilettes que d'habitude ou être tout simplement incompétent au point de ne pas arriver à tuer un homme correctement après moult échecs divers et variés.
En plus de ça, notre trio d'acteurs principaux fonctionne très bien, Mark Whalberg quand il ne joue pas dans des adaptations de jeux vidéo (Max Payne pour ne pas le citer ) peut être très bon tout comme Dwayne Johnson dont je me moque régulièrement pour ses prestations dans la saga Fast and Furious mais qui possède je pense un fort potentiel comique insoupçonné encore.

En s'inspirant de cette histoire vraie totalement délirante, Bay a eu le mérite de changer de registre et nous divertir pendant deux bonnes heures dans un récit qui ne baisse quasiment jamais de rythme grâce à l'idiotie de ce trio. Cependant c'est dommage de n'avoir pu s'extirper de son style habituel, une réalisation indigeste plein de ralentis dégueulasses à outrance dans des plans d'une vulgarité gratuite qui l'empêche d'avoir la distance nécessaire pour offrir une comédie à l’humour noir et acerbe.
Kobayashhi
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le 18 sept. 2013

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