Bad Boys II sans les explosions !

Depuis un sacré moment, j’entends parler de ce film comme LE Michael Bay qu’il faut avoir vu, celui qui se différencie de ces autres productions pétaradantes, le Michael Bay avec un scénario et un propos... Considéré comme son meilleur film, voir son chef-d’œuvre par beaucoup, «No Pain No Gain» m’a donné l’impression que la facette de Michael Bay que j’apprécie le moins, avait dans cette œuvre, culminé dans l’horreur absolue…

«No Pain No Gain» raconte l’histoire de trois culturistes décidant de s’offrir le rêve américain en volant la fortune d’un homme, le tout en le séquestrant et en le torturant.

Si je devais résumer «No Pain No Gain», je dirais que c’est «Bad Boys II» sans les explosions, une comédie trash ou le mauvais goût jusqu’au boutisme est la norme. Durant le visionnage, il nous est indiqué que l’histoire en question est vraie, notamment durant une scène hallucinante ou Dwayne Johnson faire rôtir des mains coupés au barbecue, il est inscrit en texte «C’est toujours une histoire vraie », tout ça dans un ton général emprunt au délire trash et comique. Je dois avouer qu’il ne m'est pas venu une seconde à l’esprit que cela pouvait être une assertion sérieuse (j’ai d’ailleurs pensé à plusieurs reprises que certains déroulements n’étaient pas crédibles comme le fait que les flics ne croient pas Victor), naturellement persuadé que ça faisait partie du délire du film… Pourtant, la toute fin confirme le fait réel. Et là, c’en est trop pour moi, Bay a sérieusement pris une histoire aussi sordide et ignoble pour en faire une putain de comédie trash, non mais sérieusement, ce type n’a aucune limite !

Pour le reste, le film m’a fait rire quelques fois, mais j’ai globalement regardé ce déluge de n’importe quoi sans grande conviction et avec un intérêt minimal. Techniquement, c’est du Michael Bay ultra-maîtrisé, évidemment moins épileptique que ces films d’action, le scénario est bien plus élaboré qu’à l’accoutumé, également. Il demeure fort improbable que je m’inflige ce film à nouveau, tant le mauvais goût allié à la longueur de la bobine sape mon envie.