Freaks!
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C’est décidé, j’arrête la bière et Guillermo del Toro. Nan, pour la bière je déconne.
Je comprends pas la hype autour de ce gars. Déjà, La forme de l’eau, globalement encensé par la critique, m’avait profondément gonflé. Là, c’est pire.
Certains trouvent que c’est un génie de la réalisation. Pas moi. Au contraire, je trouve que c’est un frimeur, que tout est ostentatoire et racoleur. Ses plans compliqués, caméra en mouvement constant, dans des combinaisons alambiquées de panoramiques, travelling, zoom avant, tout ça dans un ordre ou dans l’autre, me laissent de marbre. La photographie très travaillée n’a pas l’once d’un début de personnalité, parce qu’elle correspond toujours pile-poil au cliché attendu pour tel ou tel décors. Au total, l’ensemble est tout au plus joli, mais jamais on ne tutoie le beau.
Peut-être, en première cause, parce que la forme ne sert aucun fond. Il n’a rien de particulier à nous montrer ou à nous dire, et du coup, la forme ne peut se reposer sur aucune intention qui pourrait justifier des choix. Tout ce travail sur l’image tourne à vide et ne produit jamais la moindre émotion esthétique.
Alors, peut-être bien qu’il est théoriquement surdoué derrière la caméra, à la base. Je veux bien l’entendre. Mais il devrait probablement prendre des scénarios écrits par d’autres, car les siens sont horriblement creux et téléphonés. La caractérisation des personnages ne dépasse pas l’épaisseur d’une feuille à rouler les bédos, les enjeux sont dramatiquement plats, les dialogues réduits à leur fonction utilitaire.
Embarquer dans un film de Guillermo, c’est comme se retrouver allongé sur un matelas gonflable au milieu de l’eau. Au début, c’est sympa, on est bien, gentiment bercé par le clapot, à température idéale, chauffé par le soleil, refroidi par l’eau. Au bout de dix minutes, on commence déjà à s’emmerder. Mais le temps que les bières rafraîchissent, faut rester deux heures et demi avant la délivrance.
Créée
le 25 janv. 2022
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