Je n'aime pas (ceux qui me suivent le savent...) les morts violentes, les poursuites en voiture et leur cortège racoleur de violence gratuite hollywoodienne .
Dans 'Nightcrawler', celles-ci étayent le propos et charpentent le film.
Il est intéressant de voir l'outrance du commerce d'images s’immiscer dans la sphère privée à la limite du légal (totalement illégal en France d'ailleurs). Suite à la récente tuerie en Californie, le logeur des deux tueurs a largement ouvert leur domicile aux médias, contre rétribution on l'imagine. L'outrance est donc bien devenue réalité, quotidienne.
Toutefois, s'il y a consommation, c'est qu'il y a consommateurs, et le cas des USA n'est que malheureusement que très peu en avance sur ce qui nous arrive dessus à grand train au travers des chaînes infos en continu et des réseaux sociaux.
Il serait urgent d'engager un programme de désabetissement des masses en commençant par des cours de décryptage des médias dans les écoles.
Le film, quand à lui, est fort et le personnage inique de Jake Gyllenhaal est admirablement joué et fait froid dans le dos. La lumière et la photographie sont excellente.
A voir, par le plus grand nombre.