Heureux parents d'un Nickie junior, Nora et Nick Charles n'ont pas le temps de pouponner qu'une affaire urgente les appelle à la campagne, dans la fastueuse propriété de Long Island du colonel MacFay, un proche du père défunt de Nora. Ce dernier, en froid avec Phil Church, un ancien de ses hommes furieux de s'être fait doubler dans on ne sait quelle combine pas très légale et qui lui réclame désormais une importante somme d'argent en dédommagement des dix années qu'il a passé en prison à sa place, a viré paranoïaque suite au compte à rebours prophétique qui lui a été envoyé : lorsque Church rêvera pour la troisième fois de la mort du vieille homme, celle-ci se réalisera dans les moindres détails. Chose promise, chose due, le colonel s'en est allé rejoindre son créateur. Nora et Nick entrent alors en piste et se rendent compte, souvent aux dépens de monsieur, que l'affaire est plus compliquée qu'elle n'y paraît : entre future héritière, passé trouble, maîtresse et comploteurs, nombreux étaient ceux qui auraient pu souhaiter la mort du richissime et totalitaire colonel. D'autant plus compliquée que les cadavres s'amoncellent maintenant sur leur route et que gravitent autour de l'affaire trahisons adultérines et fausses identités.

Another Thin Man est la troisième enquête de la famille Charles, qui compte désormais un détective de plus, toujours sous la direction de W. S. Van Dyke (crédité W. S. Van Dyke II au générique). La structure du film est toujours la même, aussi je ne m'y attarderai pas outre mesure comme j'ai pu le faire dans la critique du précédent opus (After the Thin Man) : les candidats se bousculent, les pistes se multiplient et se croisent et Nick résout l'affaire en solitaire avant d'appréhender le coupable au cours d'une réunion plénière à laquelle se sont invités spontanément tous les suspects (pour une fois). Le fond de l'intrigue compte toujours moins que la désinvolture avec laquelle elle est résolue (quoique After the Thin Man s'attachait d'avantage à l'histoire), plus besoin de s'en étonner maintenant. Idem pour le couple qui ne s'arrête pas d''enfiler les verres de scotch et les coupes de champagne. A part ça Asta ramène toujours des indices dans sa gueule et semble prendre plus à cœur son devoir de grand frère du petit Nickie que ses maîtres trop occupés à sillonner les bars et les hôtels de New York à la recherche du ou des tueurs. Le comique de répétition commence à faire son effet (la scène d'ouverture est très drôle et ressemble à s'y méprendre à celle d'Ace Ventura), de même que le charme de Myrna Loy.
blig
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 14 sept. 2014

Critique lue 258 fois

5 j'aime

1 commentaire

blig

Écrit par

Critique lue 258 fois

5
1

D'autres avis sur Nick joue et gagne

Nick joue et gagne
PierreAmo
7

Le vrai The Artist. Enquête en couple. Badinage autour quand même de Chien égorgé et bébé enlevé!

OCS me fait découvrir cette série de films adaptés de livres de (d'un) Dashiell Hammett (sur la photo SC, je découvre d'ailleurs que cet écrivain a un petit air de son personnage en William Powell,...

le 9 juin 2022

11 j'aime

9

Nick joue et gagne
blig
6

Qui a tué le colonel Moutarde?

Heureux parents d'un Nickie junior, Nora et Nick Charles n'ont pas le temps de pouponner qu'une affaire urgente les appelle à la campagne, dans la fastueuse propriété de Long Island du colonel...

Par

le 14 sept. 2014

5 j'aime

1

Du même critique

Cinquante Nuances de Grey
blig
2

Le loup de Balls Street

Conversation téléphonique longue distance Seattle-New-York, une nuit chaude et électrique du mois de mai, entre un maître dominateur et son élève : Maître, Anastasia est partie... La pute...

Par

le 15 févr. 2015

278 j'aime

25

Le Labyrinthe
blig
3

The Naze Runner

- Tu t'appelles comment? - Je sais pas. - Lui c'est truc, lui c'est bidule. Eux ce sont des "runners", eux des paysans, eux des constructeurs. Comment t'as dis que tu t'appelais déjà? - Je sais...

Par

le 13 oct. 2014

250 j'aime

54

Kingsman - Services secrets
blig
7

Nique Fury

Qu'il soit gentleman ou pilier de comptoir, on interrompt jamais un homme qui boit une Guinness. Ça ne se fait pas, tout simplement. Manners Maketh Man. D'ailleurs on ne boit pas une Guinness, on la...

Par

le 18 févr. 2015

205 j'aime

8