6
M le Maudit
Le film est dédié à Max Ophüls son scénariste disparu. Curieux portrait du peintre Modigliani puisque Becker ne s'intéresse pas tant à l'artiste qu'à l'homme. Il le filme comme lui peint : "Je...
Par
le 28 oct. 2013
7 j'aime
2
Le film est dédié à Max Ophüls son scénariste disparu.
Curieux portrait du peintre Modigliani puisque Becker ne s'intéresse pas tant à l'artiste qu'à l'homme.
Il le filme comme lui peint : "Je n'essaie pas de te peindre comme tu es, mais comme je te vois" dira Modi à son amour Jeanne (sublime Anouk Aimée). Il est donc d'avantage Gérard Philipe qu'Amedeo Modigliani : perdu, alcoolisé, amoureux, tantôt optimiste, tantôt pessimiste.
Hélas dans le regard de ses proches (et comme son surnom le laisse entendre), la messe est dite dès le début du film. Si talentueux qu'il soit, "Modi" ne connaîtra pas gloire de son vivant.
Pire, sa vie ne sera qu'une marche funèbre, solitaire, titubante et embrumée, vers sa tombe, le Malin (Ventura), jamais loin derrière (les dernières scènes sont vraiment belles).
Les portraits de Hébutern (Aimée) et de Hastings (Lili Palmer, formidable) sont parmi les plus beaux que Becker ait filmé et confirme tout le bien que je pense de sa fin de carrière.
Curieux portrait du peintre Modigliani puisque Becker ne s'intéresse pas tant à l'artiste qu'à l'homme.
Il le filme comme lui peint : "Je n'essaie pas de te peindre comme tu es, mais comme je te vois" dira Modi à son amour Jeanne (sublime Anouk Aimée). Il est donc d'avantage Gérard Philipe qu'Amedeo Modigliani : perdu, alcoolisé, amoureux, tantôt optimiste, tantôt pessimiste.
Hélas dans le regard de ses proches (et comme son surnom le laisse entendre), la messe est dite dès le début du film. Si talentueux qu'il soit, "Modi" ne connaîtra pas gloire de son vivant.
Pire, sa vie ne sera qu'une marche funèbre, solitaire, titubante et embrumée, vers sa tombe, le Malin (Ventura), jamais loin derrière (les dernières scènes sont vraiment belles).
Les portraits de Hébutern (Aimée) et de Hastings (Lili Palmer, formidable) sont parmi les plus beaux que Becker ait filmé et confirme tout le bien que je pense de sa fin de carrière.
6
Écrit par
Créée
le 28 oct. 2013
Critique lue 645 fois
7 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Les Amants de Montparnasse
8
La déchéance d'un artiste.
Le film reprend la dernière année d'existence d'Amedeo Modigliani, lequel décèdera tout début 1920. 1919 est l'année après la première guerre, une époque bouillonnante pour la culture, surtout les...
Par
le 29 juin 2019
4 j'aime
8
Gérard Philipe et Anouk Aimée... quel beau couple.
Gérard Philipe, dans l'un des ses derniers rôles, interprète un Modigliani dans la dernière année de sa vie. Il campe brillamment un artiste torturé, qui ne connaîtra pas le succès de son vivant,...
Par
le 29 juil. 2016
2 j'aime
Du même critique
2
Le loup de Balls Street
Conversation téléphonique longue distance Seattle-New-York, une nuit chaude et électrique du mois de mai, entre un maître dominateur et son élève : Maître, Anastasia est partie... La pute...
Par
le 15 févr. 2015
278 j'aime
25
3
The Naze Runner
- Tu t'appelles comment? - Je sais pas. - Lui c'est truc, lui c'est bidule. Eux ce sont des "runners", eux des paysans, eux des constructeurs. Comment t'as dis que tu t'appelais déjà? - Je sais...
Par
le 13 oct. 2014
250 j'aime
54
7
Nique Fury
Qu'il soit gentleman ou pilier de comptoir, on interrompt jamais un homme qui boit une Guinness. Ça ne se fait pas, tout simplement. Manners Maketh Man. D'ailleurs on ne boit pas une Guinness, on la...
Par
le 18 févr. 2015
205 j'aime
8
