Il faut le reconnaître, depuis quelques années, les films de Burton ont perdu de leur magie : que l'on parle de Dark Shadow ou d'Alice aux Pays des Merveilles, le postulat est le même ! Avec Big Eyes, c'était un peu différent car il s'agissait d'un biopic qui apportait de la couleur à la filmographie du réalisateur : il s'agissait donc d'un bon film mais pas d'un Burton mémorable ! Avec Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, on avait l'espoir de retrouver cet univers si atypique qu'est celui de Burton ! Seulement voilà... ça ne prend pas !


Parler de déception serait peut être un peu fort, mais Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est en vérité un film très basique mais surtout très confus ! S'il est plaisant à suivre une fois qu'on est rentré dedans, ce qui m'a pris pas mal de temps, le film devient de plus en plus maladroit et perd de sa cohérence ! Un second visionnage sera peut être nécessaire mais j'avoue avoir trouvé le film assez confus, voire même incohérent, et ce sur pas mal d'éléments ! On pourrait par exemple s'attarder sur le personnage d'Emma qui arrive à nager avec des chaussures avec des semelles de plomb, chaussures qu'elle retrouve d'ailleurs comme Gandalf retrouve son chapeau, après les avoir abandonné pour échapper à une bombe ! Mais je suis conscient qu'il ne s'agit que de détails qui ne perturberont pas la grande majorité ! Cependant, ce n'est pas tout : le concept des boucles temporelles, aussi intéressant soit il, est exploité assez étrangement, transformant le film en méli-mélo temporel où la logique s'y perd ! Sans oublier que certaines scènes sont clichées à souhait ! Oh et puis, le coup des carreaux d'arbalètes m'a beaucoup fait rire !


Heureusement, Samuel L. Jackson, le grand méchant du film qui se délecte des yeux des enfants particuliers et qui s'avère être, selon moi, le gros point fort de ce film, apporte pas mal d'humour ! Ce dernier est entouré d'un casting qui respecte le cahier des charges sans livrer une performance des plus marquantes : Asa Butterfield est plutôt convenable, tout comme les autres enfants particuliers (même si Finlay Macmillan m'a un peu agacé), et Eva Green, qui campe ici une sorte de Mary Poppins qui fume la pipe (esprit tordu s'abstenir) et qui est adepte du tir à l'arbalète, l'est davantage mais n'est que trop peu présente à l'écran ! Quant à Judi Dentch, je n'ai pas trop vu l'intérêt de sa présence...


On notera tout de même que Miss Peregrine et les Enfants Particuliers n'est pas dénué d'une certaine noirceur (il est même assez violent par moment) et que le combat des poupées qui prennent vie s'inscrit tout à fait dans l'univers de Burton (au niveau de sa réalisation j'entends) ! De plus, le visuel du film est dans l'ensemble plutôt réussi, que ce soit au niveau des costumes, des décors ou de la photographie ! Par contre la bande son ne m'a pas particulièrement marqué (d'un côté Elfman n'a pas participé au film) et j'ai trouvé le générique d'intro vraiment pas terrible !


Vous l'aurez compris, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, qui tombe dans certains travers, bien que le casting soit plaisant à suivre, ne marque pas le retour tant espéré de Burton ! À croire qu'Eva Green lui porte la poisse (enfin si la poisse a un aussi jolie visage, je comprend que ce soit dur d'y renoncer) ! En bref, ce nouveau Burton reste regardable mais n'a pas réussi à m'émerveiller ! 4.5/10 !


Mise à jour avec le deuxième visionnage : le film est déjà mieux passé donc je lui met 6/10 !

vic-cobb

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