Pour le jeu d’acteur, beaucoup des orphelins sont des jeunes acteurs sans aucun CV et c’est avec plaisir que la plupart se débrouille parfaitement et quand je dis la plupart c’est tous sauf fiona interprété par Georgia Pemberton qui n’est pas alaise avec l’univers du numérique et Asa Butterfield qui manque d’expression (c’est con parce que je l’aime bien se gosse, monsieur le juge promis j’ai pas touché ! je disais juste que dans « La Sratégie Ender » il était bon).


Pour la réalisation Tim Burton a ajouté sa signature avec un univers sombre, des personnages très coloré et vieillot et des techniques de tournage tout aussi vieillot, sachant que son univers n’était pas raccord avec celui du livre il a fallu faire un compromis et au final c’est pas plus mal, ça montre que c’est son film et en prime ça n’a aucun impact sur l’histoire. Les effets spéciaux ne sont pas dans du photo réalisme, ça reste très basique, c’est du Tim Burton, un effet très animé et féerique.
ps: le stopmotion, nope, franchement c'était sympa avant, mais personne n'aime voir des images saccader.


Pour le scénario c’est là que ça foire un peu beaucoup, quand on soustrait le fait que ça doit être une adaptation d’un livre, on voit une histoire sympathique, avec un début où tu la perçois comme fantastique, puis plus le personnage grandi plus on perçoit des nuances de réalité, son grand-père aurait voulu embellir son passé à l’orphelinat, les enfants particuliers le sont car ils sont juifs, les monstres sont en réalité les nazis, ce début donne un aspect adulte et intelligent (même si le manque de sang quand il en faut et les événements sont fait pour rendre le film tout publics). Ensuite on voit Jake découvrir la vérité, celle sur son grand-père ainsi que sur lui-même, lui qui pensait être banale se retrouve particulier, ce qui nous refait tomber dans le fantastique qu’aime tant Tim Burton. Mais vers la fin, ce qui permet aux orphelins d’arriver à la scène finale c’est pas possible, physiquement parlant (même si c’est fantastique, l’univers est régi par la même physique que nous) et ça à cause de la modification des personnages Olive et Emma. D’ailleurs en parlant de personnage je pense qu’il aurait été sympa de leurs donné une histoire ou même juste une personnalité, parce qu’ils sont juste là comme outils, l’histoire ne prend pas le temps d’en faire des êtres humains, ce qui est dommage lorsque l’on parle d’enfant que certains pourraient qualifier de monstres.


Maintenant je vais être pointilleux, j’ai perçu cette adaptation comme une simple inspiration et une envie de Tim Burton d’avoir ces personnages. Tout simplement parce que les seules traces du livre qu’il y a dans le film c’est les personnages et le nom de l’île, et même là il y a des erreurs, le personnage principal s’appel Jacob mais pendant tout le film il est nommé par un surnom présent en réalité qu’une fois en tout et c’est en aucun cas l’utilisation du surnom, le scénariste à réellement cru qu’il s’appelait Jake.
Tim Burton a dit avoir échangé les personnages Emma et Olive car le pouvoir de l’air donnait plus de possibilité d’interaction dans l’édile avec Jake, sauf que j’ai vu le film, une fois Jake a attaché une corde autour de Emma en étant très très près, c’est tout, pour l’histoire d’amour il faut attendre deux minutes avant la fin. Mais Olive qui du coup hérite du pouvoir du feu à quand même le droit à une histoire d’amour mais avec un autre particulier, surement parce que Tim Burton avait peur des fans du livre qui trouveraient ça dommage d’avoir foutu en l’air le fait que celle dont le pouvoir illumine et réchauffe soit sombre et froide suite au départ du grand-père de Jacob.
En gros ce que montre l’histoire c’est que Tim Burton voulait juste une jolie blonde comme dans Alice au Pays des Merveilles pour l’histoire d’amour.
Tim a incorporé des paradoxes temporels provoqué par les boucles et franchement c’est une excellente idée, qui a le mérite de donner de la cohérence. Par contre il a cru que les boucles c’était juste des portails, à un moment les orphelins en utilisent une juste pour voyager dans le temps, sans implication d'ombrunes qui sont censées être celles qui les fabriques.


Je vais terminer par la fin, Tim a décidé de faire une fin, ça semble normal, mais là c’est une vraie fin, si quelqu’un veut faire une suite il sera obligé de tout recommencer du début, de faire un reboot du un. Comment tu veux percevoir ça de façon positive ? soit il a fait un caprice « c’est mon miens », soit il savait qu’il avait foiré et a voulu aider le futur scénariste en l’empêchant de devoir improviser avec les modifications qu’il avait faites.


Bref, hors livre c’était sympathique, l’univers est présent, c’est du Tim Burton, le choix du casting est excellent, il a réussi à me faire apprécier Eva Green, mais en tant que lecteur j’ai perçus ce film comme un caprice, comme si Tim Burton voulait à tout prix les personnages, mais c’est tout, le fond ou la forme ça lui importe peu du moment qu’il pouvait utiliser les orphelins sans attaque pour plagiat (et placer le slenderman).


Mais ce qui importe vraiment c’est cette notion que je n’avais pas prise en compte lors d’ancienne critique d’adaptation, c’est que pour ce film c’est pas une adaptation, mais juste une inspiration et c’est pas ça qu’on lui demandait.

Greapers
5
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le 10 oct. 2016

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Greapers

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