Il fût un temps jadis, des années 80 au début des années 2000 ou Tim Burton le grand brillait par son imaginaire. IL nourrissait le nôtre par la créativité, la mythologie, des images fortes, des créatures célestes et funèbres ainsi que des personnages emblématiques. D' Edward au Joker, de Beetlejuice au Cavalier sans tête et j'en passe il n'y a qu'un pas. Et puis la créativité de l'auteur c'est noyé sous les appels chatoyants et lumineux de l'industrie. La patte du réalisateur était présente certes mais céda sous un conformisme mal venue dans les scénarios et d'un relâchement très visible au niveau de sa mise en scène. Certaines de ses œuvres tel que "Charlie et la Chocolaterie", "Sweeney Todd" et "Dark Shadows" en pâtiront beaucoup.
Venons en à "Miss Peregrine et les enfants particuliers". Je n'ai pas lu le roman de Ransom Riggs, je ne parlerais pas de l'adaptation du coup.
La bande-annonce pouvait prêter à confusion dans le sens ou l'on pouvait craindre que Tim Burton nous faisait un remake d'X-Men à sa manière. Bien Heureusement non. Et le réalisateur retrouve dans ce film plusieurs aspects qu'il apprécie et que le public aime aussi. La question de la filiation père-fils,( dans le cas ici présent un grand père et son petit fils), un mélange d'effets spéciaux numériques et de marionnettes à l'ancienne, un imaginaire débridé face à la morosité de la réalité, Eva Green toujours aussi charmante, de retour après Dark Shadows cette fois-ci tout en retenue et énigmatique.
C'est d'ailleurs cet imaginaire qui fait la force du film. Et que Burton met en valeur pour faire face à une réalité ombragé.
Un imaginaire coloré, ou chaque idée, chaque pouvoir d'enfants s'inscris en adéquation avec des images communes dans lesquels chaque personne se retrouve.
En prime des monstres dantesques pouvant nourrir les cauchemars des plus jeunes.


"Qui plus est Tim Burton se permet quelques délires passant du fantastique à l'horreur avec quelques scènes de repas d'yeux. Le film culmine par ailleurs dans un climax original invoquant "Jason et les Argonautes pour des squelettes très à l'ancienne et pas tout en numérique. Un climax qui fait plaisir, original pour un blockbuster.


Le parcours du héros est classique, bien amené et Burton prends le temps d'introduire son histoire par le biais de son regard.
Tous cela est réjouissant certes. Oui mais hélas au combien hélas le film n'est pas élevé au delà du rang de blockbuster bien que la patte de Burton soit présente. Je m'explique. Les idées, les personnages sont intéressants, les effets spéciaux et animatroniques font plaisirs mais tout cela est ancré dans une mise en scène très plate. Tim Burton n'iconise à aucun moment ses personnages, filme le tout mollement, (excepté sur certains plans mais qui doivent leur réussite juste aux effets spéciaux). La musique de Michael Highman et Mattew Margeson n'aide pas et aucun thème emblématique ne ressort. Asa Butterfield manque aussi de charisme dans le rôle du héros.
De ce fait Miss Peregrine est un divertissement de haute qualité grâce à ses idées, ses effets spéciaux, mais surtout son âme. Il lui manque juste une mise en scène adéquat. J'espère que Tim Burton retrouvera les prouesses de ses débuts. C'est un bon départ avec Miss Pérégrine. Le retour en grâce se fera peut-être au prochain film.

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le 5 oct. 2016

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