Metropolis
8.1
Metropolis

Film de Fritz Lang (1927)

Gros spoilers tout partout en dessous.

2026, soit dans un siècle après la sortie du film, la société s'est divisé entre les pauvres, qui travaillent et vivent dans la ville basse et les riches vivant dans le luxe.

Le film commence par introduire son héros, étonnamment issu d'une famille riche. Ca m'a gavé un peu car l'interprète Gustav Fröhlich (il est heureux Gustav !) est en surjeu maximum. Bien que ce soit l'apanage des films muets, c'est chiant parce qu'en aucun cas crédible, ça me sort du film. Heureusement, le film se rattrape magnifiquement lorsqu'alors que Freder Fredersen (ça s'invente pas...), notre héros, découvre la ville basse et la machine "M" s'emballe. A l'image du démon, elle décime les travailleurs un à un. Après, ça ralentit sérieusement. Ca tient pendant un bon moment, plus à l'introduction des personnages qu'au développement de l'intrigue même. On peut quand même noter la parabole sur la tour de Babel. Un truc qui m'a bien énervé sur cette partie, c'est la bande son, qui se lâche totalement, et qui sort la musique la plus épique même quand deux personnages sont justes en train de parler gentiment. On découvre quand même le robot qui va être au centre de l'intrigue. Le prélude se termine, je suis assez déçu.

Mais c'est sans compter l'intermède qui suit. Le robot ayant pris l'apparence de Maria (si vous comprenez plus rien, c'est normal, j'ai même pas précisé qui c'était) se met à danser dans tout les sens alors que la même nuit Freder est malade. c'est à partir de ce moment que la mise en scène devient asse folle et entraînante. On a même le droit à la mort qui joue du pipeau. Je me dis alors : tiens, c'était mieux ça !

Et c'était sans compter sur la dernière partie. Le film s'achève sur ce segment nommé furioso. Je dis s'achève parce que c'est la fin, mais celle ci dure bien 45 min. Mais ce sont trois quarts d'heure non stop. La musique qui pète son câble prend alors tout son sens. La ville basse est inondée, les enfants se ruent partout pendant que les adultes dansent autour de la machine M terrassée. C'est entrainant, ça ne s'arrête pas un instant et on se demande quand est ce qu'on va pouvoir respirer. Le tout est soutenu par un nombre incalculable de figurants ( ) et un gong que le spectateur se prend régulièrement en pleine face (à quand la remasterisation 3D ? (je blague hein !))

Puis vient la toute fin, où on nous sert une petite morale à deux balles, mais on s'en fout parce que c'est bien fait alors on est touché quand même.

Créée

le 8 janv. 2014

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yhi

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