Il faudrait un jour que je pense à écrire un avis générique ou "référence" pour tous ces films qui derrière une thématique intéressant cachent en réalité tout ce que le social a de plus (ou presque) navrant au cinéma. L'idée serait de la ressortir pour tous ces films qui se marchent dessus sans jamais essayer de voir plus loin que leur message.
En attendant une telle rédaction, Médecin de campagne (porté par un bon François Cluzet) est symptomatique d'un genre qui fait tout pour passer à côté de son objet cinématographique tout en ayant la prétention d'y avoir le droit.
C'est ainsi que l'indigestion guette dés les premières minutes du long-métrage. Avec ses personnages interchangeables, sa réalisation qui ne cherche jamais à inventer, sa structure dont on devine le moindre changement avant qu'il n'intervienne, ... que reste t-il à ce prétendu cinéma pour se démarquer de ses innombrables clones ?
Il serait malhonnête d'affirmer que les intentions sociales du film ne sont pas sincères, elles le sont. Parfois même, souvent, elles sont dépeinte avec justesse. Mais ce qui est en cause véritablement dans ce genre, c'est sa forme impersonnelle et son enrobage fictionnel absolument redondant et indigeste. Cette sensation de revoir pour la 11243éme fois les mêmes événements, intéractions ou tout ce qui rappelerait que la fiction n'est alors qu'un vulgaire prétexte.
Dans un premier temps, certains éléments ont de quoi charmer, mais toujours ce manque d'ambition ou d'audace fige instantanément toute la créativité. Par exemple, le théme musical est réussit, cependant le fait qu'il se répéte sans aucune nuance sur la longueur du récit fatigue et énerve.
Pardon à Thomas Lilti et son Médecin de campagne de manger pour les autres, mais il y a un moment où il n'est plus possible de continuer à nous vendre du cinéma de cette manière. Et pour tout ces films français qui essayent, et arrivent, à nous produire autre chose que cela, il serait parfaitement injuste de les placer au même niveau.
Prime à la créativité.