Lyla (Eksie Fisher) est une fille traumatisée depuis le jour où on lui a tiré dessus lors d’un attentat. Depuis ce jour, elle a peur des armes à feu et fait un peu n’importe quoi, c’est pour ça que sa sœur veille constamment sur elle. Elle n’est pas spécialement attachante mais on peut comprendre sa manière d’agir avec ce qu’elle a traversé.
Melody (Sarah Yarkin) est la grande sœur de Lyla et, en dehors de son rêve d’ouvrir son propre restaurant, elle veille sur sa sœur en permanence afin qu’il ne lui arrive rien de semblable à ce qui lui est déjà arrivé. Malgré qu’on ne s’attache pas à elle non plus, on peut comprendre qu’elle soit aussi protectrice avec sa sœur, elle tient à elle plus que tout et veut la protéger.
Leatherface (Mark Burnham) est un pensionnaire de l’orphelinat et un ancien tueur qui semble avoir arrêté grâce à elle. Maintenant qu’elle est morte, c’est comme si il avait perdu son repère et il compte bien reprendre les meurtres en commençant par toutes ces personnes qui se trouvent dans la ville d’Harlow. C’est un tueur qui fonctionne assez bien ici. Certes, on apprend pas vraiment à le connaître mieux mais c’est un monstre de film d’horreur qui fonctionne bien quand même.
On ne va pas dire que ce long-métrage brille par sa mise en scène, notamment sur la fin où elle décide de ne plus beaucoup s’investir, mais, dans la majorité, c’est une mise en scène qui a quelques bonnes idées. En effet, on y voit une mise en scène plutôt pas mal qui nous proposent quelques bonnes idées en fonction des séquences (sauf dans les dernières séquences où elle donne l’impression d’abandonner).
Lila et et ses amis se rendent dans la ville d’Harlow pour ouvrir un nouveau commerce dont certains d’entre eux rêvent depuis longtemps. Malheureusement, ils y découvrent une femme très vieille qui meurt soudainement et Leatherface, son pensionnaire, qui compte bien tuer tous ceux qui souhaitent rester dans cette ville. C’est une histoire qui fonctionne assez bien pour ce film d’horreur.
Le long-métrage démarre par un reportage sur ce qui s’est passé dans le premier opus pour Sally Hardesty ainsi que sa vie de maintenant avant de passer à Lyla et ses amis qui se rendent à Harlow. En dehors du reportage dont nous reparlerons après, c’est une assez bonne introduction qui nous donne envie d’en savoir plus sur la ville où ils se rendent et ce qui va se passer lorsqu’ils y seront.
Les lumières de ce long-métrage ont un effet assez efficace dans certaines séquences, notamment dans l’orphelinat. C’est un détail mais on voit bien que les lumières essayent de renforcer l’horreur de certaines scènes inquiétantes, ce qui est un bon point malgré que l’horreur soit discutable.
Le symbolisme est assez efficace. Entre ce que représente la vieille femme du pensionnat pour Leatherface, sa tronçonneuse pour lui, le fusil à pompe pour Sally… On peut dire qu’il y a du symbolisme qui fonctionne assez bien ici.
A certains moments, on a plus l’impression d’avoir des bruits d’ambiance que des réelles musiques. Malgré ça, ce sont des sons d’ambiance qui fonctionnent assez bien. Elles sont surtout liées aux musiques mais marchent.
La seule réelle évolution de ce long-métrage, c’est Lyla avec sa peur des armes à feu qui diminue pour affronter Leatherface. C’est dommage qu’elle soit la seule à évoluer mais au moins c’est le protagoniste qui évolue.
Les costumes ne sont pas trop mal, surtout celui de Leatherface qui rappelle fortement un boucher. C’est un détail mais les costumes sont efficaces et définissent assez bien les personnages.
En terme de décors, ils s’en sortent pas trop mal. Ce ne sont pas les décors les plus beaux qui existent mais ils offrent quelque chose d’assez intéressant à voir.
C’est bien que le reportage résume ce qui s’est passé dans le premier opus mais c’est difficile de croire qu’ils n’aient pas parlé de la famille cannibale de Leatherface qui a voulu la dévorer. Certes, Leatherface a été un des points les plus marquants de ce qui s’est passé mais une famille de cannibales, c’est important aussi d’en parler dans un reportage aussi important sur la vie de Sally. Après, ce point est surtout du chipotage donc ça peut se pardonner mais un reportage se doit de dire tous les détails et il est difficile de croire que Sally n’ait pas parlé de cette famille. Franchement, si le reportage avait parlé de tout, ça aurait été une meilleure introduction. Après, peut-être qu’il aurait fallu commencer par voir nos nouveaux personnages et entendre l’histoire de Sally à la radio pour que ça fasse une meilleure introduction.
La fin n’est pas terrible. Non seulement elle est là pour annoncer une suite ÉVIDENTE (ce qui n’est pas rappeler un certain Halloween Kills) mais c’est aussi une fin qui se veut incohérente. Qu’elle essaye de faire comme le premier long-métrage, pourquoi pas. Cependant, quand tu as une voiture qui avance aussi lentement et que Leatherface n’en profite pas, ça s’appelle « une incohérence forcée pour qu’une suite puisse arriver ». Et ne parlons pas du dernier mouvement que Leatherface fait, comme si il était pris d’une crise. Franchement, vous auriez pu faire une fin plus cohérente que ça pour ce long-métrage, même si c’est juste pour plagier la fin du premier opus et annoncer une suite.
Et si on parlait des nombreuses incohérences de ce long-métrages ? On a Leatherface qui réussit à se déplacer en haut des escaliers face à Melody sans se faire entendre alors qu’elle faisait beaucoup trop de bruit en essayant d’être discrète, on a Melody qui prend un énorme marteau et qui n’a aucune séquelle, que Leatherface laisse des personnes en vie alors qu’il est censé les achever (notamment quand Sally pointe son fusil sur lui dans sa chambre). Bref, mine de rien, certaines incohérence se sentiront quand vous ferez attention et un film d’horreur se veut réaliste en général, afin de mieux effrayer les spectateurs et les personnages.
Et si on reparlait de cette scène stupide où les gens filment Leatherface comme si de rien était ? C’est probablement pour montrer qu’il ne se cache plus maintenant alors qu’il le faisait avant. Malgré ça, cette scène est stupide. Comment les gens peuvent être persuadés qu’il ne fera rien en étant filmé ? C’était sans doute pour que ça fasse plus réaliste mais ça reste une séquence assez débile à laquelle on ne croit pas du tout. Après, la scène plaira pour le coté gore et massacre que Leatherface provoque mais voir quelqu'un filmer en espérant que ça la sauve, ça reste stupide (mais stupidement drôle).
En dehors des deux personnages principaux, les autres sont oubliables, que ce soit Richter (Moe Dunford) le texan qu’on apprend apprend jamais à connaître, Dante, le partenaire de Melody, qui n’est pas intéressant ou sa petite-amie Catherine qui n’apporte rien à l’histoire, ce sont des personnages oubliables dans la majorité. Qu’on ne s’attache pas aux acheteurs et à la responsable, pourquoi pas, mais vous auriez pu faire en sorte qu’on s’attache au moins au groupe de personnages, ce qui n’est pas le cas.
Sally (Olwen Fouéré) est une ancienne survivante de Leatherface traumatisée et déterminée à le retrouver afin de le tuer et de venger son frère et ses amis qu’il a tué dans le passé. Le problème avec son apparition ici est qu’elle n’apporte rien à l’histoire et son avancée. Limite, on ne l’aurait pas mis dans le long-métrage, ça n’aurait rien changé. C’est regrettable que le service marketing ait misé sur son retour dans la bande-annonce alors qu’elle n’apporte rien à l’histoire ici.
L’horreur n’est pas efficace. Malgré une tension pas trop mal sur la mise en scène et les lumières, ça reste une horreur qui n’est pas efficace ici. Sincèrement, l’horreur n’est pas convaincante, on arrive pas à avoir réellement peur pour les personnages (sûrement parce qu’on se fiche de ce qui pourrait leur arriver). C’est regrettable que ce long-métrage n’arrive pas à faire peur alors que c’est la suite d’un film d’horreur culte.
Quand on entend Sally prononcer le nom de son frère « Frankline » plutôt que « Franklin », on se demande si ce n’est pas la VF qui s’est trompé. C’est un détail mais elle aurait dû le prononcer correctement, à moins que ce ne soit une référence à la toute première VF du premier opus. Enfin, ça reste une petite erreur de prononciation quand on fait attention. Après, si elle avait dit Frankie, ça serait sans doute mieux passé.
Il faut dire ce qui est vrai, ce long-métrage a surfé sur le premier opus (ça se voit beaucoup dans sa structure narrative) mais aussi sur la mode de ramener l’ancienne survivante qui souhaite se venger comme Halloween a fait. En soi, ce n’est pas un mal mais là, on sent qu’ils ont repris ces deux critères juste pour surfer dessus, c’est vraiment regrettable car il est beaucoup trop voyant.
Quand ce long-métrage fait des références à d’autres films d’horreur, ce sont des références beaucoup trop grossières. Que ce soit Shining ou Vendredi 13, les références se sentent à tel point qu’on se demande si ce n’est plutôt du plagiat que des références. Si ça avait juste été des références, elles auraient été plus discrètes.
Étrangement, la tension tente certaines choses mais elle n’arrive pas à être totalement efficace. Malgré une mise en scène avec quelques idées, on arrive pas à ressentir de la tension pour les personnages, sûrement parce qu’on ne s’est pas attaché à eux et donc, qu’on a pas envie d’avoir peur de ce qui va leur arriver.
L’affrontement final entre Leatherface et les derniers survivants est nul. Sincèrement, entre les trop nombreuses coupures (à se demander si Paul W.S Anderson n’a pas pris le relais) et les ralentis abusés, c’est difficile de se dire que ce long-métrage a travaillé sa mise en scène pour cet affrontement final.
Est-ce qu’on est touché de voir tel ou tel personnage mourir ? Non, parce qu’on s’en fiche en vérité. Si ce long-métrage voulait nous faire ressentir quelque chose avec le meurtre de certains personnages, c’est raté.
Le jeu d’acteur n’est pas terrible. On a quelques acteurs qui s’investissent mais, dans l’ensemble, la majorité des acteurs et actrices de ce long-métrage ne sont pas très convaincants, même dans les principaux.
Les musiques ne sont pas mauvaises mais elles sont assez oubliables. Malgré qu’elles collent avec ce qui se passe à l’image, ce sont des musiques qu’on oublie assez rapidement.
!!! PARTIE SPOIL !!!
C’est assez étonnant que Leatherface ne tue pas Sally alors qu’elle est dans sa chambre en train de le menacer avec son fusil. Qu’il ne parle pas et ne se souvienne pas d’elle, c’est étonnant mais pourquoi pas (même si c’est difficile de croire qu’il ne se souvient pas de la seule personne qui lui a échappé). Mais bon, qu’il la laisse en vie et parte comme si de rien était alors qu’elle aurait pu le tuer, ce n’est pas vraiment le genre de Leatherface. Surtout si c’est pour la tuer dans la rue après parce qu’elle t’a tiré dessus et qu’elle avait déjà l’intention de le faire avant (ça s’entend dans les dialogues). D’ailleurs, cela amène à Sally qui se fait tuée par Leatherface pour passer son fusil à Lyla qui doit maintenant le tuer. Donc la seule survivante de celui-ci se fait tuée juste pour permettre à une gamine de devenir la « nouvelle survivante » A ce compte là, mettez-nous un nouveau Leatherface aussi. Mais le pire, c’est que Sally ne sert à rien dans cet opus et ça se voit. Ne ramenez pas l’ancienne survivante si vous ne savez pas quoi en faire.
Donc Leatherface avait caché sa tronçonneuse dans un mur de l’orphelinat et décide de la reprendre afin de tuer tous ceux qui se trouvent dans la ville maintenant que la femme qui veillait sur lui est morte. Pourquoi pas. A travers ce passage, on comprend que Leatherface avait changé grâce à elle et qu’il est prêt à leur faire payer car ils les jugent responsables de leur mort à cause de leur venue ici. C’est sûrement aussi pour ça qu’il prend la peau du visage de cette femme pour s’en faire un masque, afin de la venger en son nom. Mine de rien, ça donne un léger développement de tentative de changement pour Leatherface.
A la fin, Leatherface est finalement en vie et il attrape Melody afin de la tuer sous les yeux horrifiés de Lyla qui est en train de partir en voiture. Encore une fois, pourquoi Leatherface n’a pas poursuivi à nouveau la voiture pour pouvoir tuer Lyla ? Franchement, la voiture roulait encore lentement, il aurait largement pu l’attraper aussi pour la tuer. Mais bon, comme il faut la garder pour une suite où elle ira tuer Leatherface, c’est la magie de l’argent qui a du la sauver… En attendant, ça reste une fin très discutable.
Après le générique de fin, on y voit une petite scène de Leatherface qui se rend dans son ancien chez lui. Malgré que la maison ne ressemble pas beaucoup à celle du premier opus, c’est juste là pour dire qu’il retourne à ses racines ou pour dire que l’affrontement aura lieu là-bas ? C’est une petite scène post-générique qui n’était pas forcément nécessaire.