Le Studio Ponoc a été fondé par Hiromasa Yonebayashi et par toute une équipe de gens talentueux ayant auparavant travaillés pour le ( fameux ) studio Ghibli. Dont je regarde les créations depuis que je suis tout petit, comme beaucoup de monde. Ainsi je n'est pas pu m’empêcher de lever un sourcille devant les différents trailer du premier film de ce nouveau studio, réalisé par Hiromasa Yonebayashi : « Mary et la fleur de la sorcière ». En effet tout ça avait un goût plutôt désagréable de déjà-vu et c'est pas le logo du studio affichant l’héroïne du film dans la même position que le totoro sur celui de Ghibli ( en mode « vous allez voir, on est carrément le nouveau classique de l'animation japonaise » ) qui allait m'aider à me sentir confiant.


Mais puisque juger un film d’après sa bande-annonce ou d’après son logo c'est mal, j'ai donc regardé le film. « Mary et la fleur de la sorcière » raconte l'histoire de Mary Smith ( je sais c'est totalement inattendu ) une petit fille trééééééés maladroite, s'ennuyant ferme chez sa grande tante dans le village de Redmanor en attendant la fin de l'été et la reprise des cours. Mais des trucs magique arrivent et alors qu'elle était à la recherche d'un chat ( qui ne parle pas, ce qui est quand même une chose incroyable ) elle se retrouve avec du jus de fleur entre les mains qui lui confèrent, temporairement, des pouvoirs surpuissants ainsi qu'avec un balai l’amenant dans une université magique où elle va être accueillit comme étant une grande sorcière. Mais la supercherie va vite être découverte et les dirigeants de l’école vont tout faire pour obtenir la fleur magique. 
Bon alors on va pas se le cacher, l'aspect de déjà-vu reste omniprésent durant tout le film. Le rythme du long-métrage et la caractérisation immédiate du personnage m'ont beaucoup fait penser aux films de Myazaki. Le scénario suit les aventures d'une petite fille un peu empotée et immature au début mais qui va apprendre à grandir grâce à une série d'événement magique/traumatisant, ce qui fait quand même énormément pensé à «Chihiro» ( j'ai cependant conscience que le film est une adaptation, peut être cette similitude vient directement du livre « The little broomstick » de Mary Stewart ). Les design de certaine bébétes sont également très semblable à ceux qu'ont a pu voir tout au long de la filmographie de Myazaki ( surtout les espèces d'oiseaux mangeur de balais ). En revanche je trouve que là ou le film se démarque grandement c'est au niveau de son universalité. Alors que les classiques du genre , « ponyo », « totoro », sont très marqué culturellement. Je trouve ce « Mary et la fleur de la sorcière » bien plus accessible à tous, on a très peu de référence culturelle, Mary se comporte comme n'importe quelle enfants de son âge ( et pas comme Chihiro , qui doit être une des héroïnes les plus hardcore de l'univers, sérieux moi si je devais affronter ne serait ce qu'un tiers de ce qu'elle a rencontré, je serais mort de peur avant même d'avoir rencontré Yubaba ). Et le village dans laquelle elle vit pourrait très bien être occidentale ( encore une fois c'est peut être lié au fait que l'écrivaine du roman est anglaise ).
On ne va pas non plus faire la fine bouche sur les nombreuses bonnes idées du film, le balai conscient a été fait de manière sobrement génial. Pas de bouche, pas d'yeux, simplement des petits bruits et des mouvements approximatifs pour donner à ce personnage tout son côté fantastique. J'ai également beaucoup aimé les gardes du campus ( ceux qui font des bruits de guimbarde ), des espèces de mélange entre yo-kai et science fiction qui étaient très réussi. L'aventure reste fun, appréciable par une grande fourchette d'âge, et aussi poignante que merveilleuse pour les plus petits. L'histoire est assez bien menée pour qu'on est envie de savoir la suite et les personnages sont assez attachant pour qu'on est envie de les suivre et qu'on s’inquiète pour eux ( surtout Peter, dont les soucis familiaux, et la volonté de devenir un adulte débrouillard, étaient très bien traités ). On ressort du tout avec une impression plutôt bonne et je suis très curieux de savoir ce que ce studio va produire ensuite.
On peut néanmoins difficilement faire abstraction des gros problèmes du film à savoir le fait que son univers est complètement incohérent. Au lieu de développer notre imagination les trous du scénario sont Surtout incroyablement frustrant.

D’où viennent tous les élèves ? Que faisaient il avant et après le climax ? Pourquoi les antagonistes n'ont jamais tentés de chercher la fille qui a volée leur plante ( c'est pas comme si elle était difficile à trouver, elle habite juste en dessous de l’école ) ? Pourquoi à la fin, ils font genre tout est fini ? La fleur va repousser et alors là, ils pourront faire des expériences sans avoir peur que ça rate, puisque maintenant ils savent comment faire pour tout arrêter. Et pour continuer sur les incohérences je n'ai vraiment pas compris le plan de la directrice et du professeur. Ils veulent tester leur expérience sur un Peter qu'ils kidnappent, mais c'est pas un petit peu débile de donner des pouvoirs infinis à un mec auquel vous venez de faire du mal. Je dit ça je dit rien, mais il y a une petite chance qu'il se défende, et ce sera pas très bon pour vous.


« Mary et la fleur de la sorcière » reste tout de même un film honnête, un bon divertissement avec tout ce qu'on aime dans la japanime tout public.

Tarentuelle
6
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le 1 juil. 2018

Critique lue 263 fois

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