
Attention, cet avis comporte ce genre de spoilers:
c'est quoi ce pays où on fait raboter des jacuzzis sur des murets où les finitions de peinture sont déjà faites?!
Vendu comme une histoire de vengeance d'un "serviteur" contre le "maître", le film se révèle plus subtil et ambitieux que prévu. Sur le papier du moins. En pratique, les choses se gâtent
Le film dure un peu plus d'1h et paraît durer un peu plus de 2h. Parce que la 1ère partie tourne en rond au regard de la seconde partie, parce que le réal a choisi un dispositif finalement trop voyant: il pose sa caméra et regarde les protagonistes se débattre avec la vie dans des plans fixes. Le procédé est tout à fait justifié puisqu'il souhaite tenir ses personnages à distance et mettre en avant leur impuissance face aux injustices subies. Ça fonctionne très bien... jusqu'à un certain point.
Ce dispositif permet au réal de brosser en quelques scènes une vision terrifiante de la lutte de classe et finalement
du délitement de tous les rapports humains, quand l'argent devient le seul dénominateur commun
ce que Parasite, en tant que farce à peu près grand public, ne faisait pas. De ce point de vue, le film est implacable.
Dans sa seconde partie, le réal change de braquet et se lance dans l'exploration d'une expériencesocialiste
qui relance le film de façon enthousiasmante.
Mais à force de rester extérieur aux motivations d'un personnage trop principal, le film nous laisse en vrac avec trop de questions en suspens.
On a peut-être vu quelque chose ou son contraire.
C'est drôlement commode et un peu paresseux pour
ménager un effet de manche final.
Du coup, j'aurai oublié ce film dans 3 semaines. Il vaut quand même le détour en salle.Et vivement le remake Sud-Coréen.