Mandingo
7.8
Mandingo

Film de Richard Fleischer (1975)

Moi, j'aime beaucoup Richard Fleischer, son éclectisme touche à tout, son appétence pour le spectaculaire et le rentre dedans.


Mais là, trop c'est trop... Cà se veut dénonciateur, et çà n'est que caricature. Cà se veut sans concession et je trouve qu'il y en a beaucoup : au spectaculaire, au sexe , a la violence, à une vision caricaturale et outrancière d'un système social et historique atroce certes mais sans doute pas aussi spectaculaire et grossier que tel qu'il est dépeint ici.
Les créateurs ont voulu faire un anti ''Gone with the Wind''. C'est tout à leur honneur, car ce film, pour talentueux qu'il soit nous présentait le Sud d'une façon trop idyllique, malhonnête et hypocrite. Mais Fleischer tombe dans l'excès inverse. Et aucune scène n'est crédible, le spectaculaire et la recherche du choquant et du grotesque l'emporte toujours sur l'analyse et l'intelligence.


Finalement, çà ne m'étonne pas qu'on fasse si souvent référence dans ces pages au Django du bien aimé Tarentin : c'est à peu près aussi fin et aussi subtil.


Et en plus, çà n'est même pas beau. J'ai bien compris que dans sa soif d'anti ''Autant en Emporte le Vent'', Fleischer ait décidé de sciemment ternir les couleurs, affadir les décors, en bref noircir le tableau (sans jeu de mots) . Le problème, c'est que les mouvements de caméra sont ratés, les acteurs ne sont pas très bons (et oui, même James Mason, j'aurais jamais cru écrire çà un jour !!) car défendant des personnages trop caricaturaux pour être crédibles.


Bref, on est très déçu... J'ai vu une bonne vingtaine de films de Fleischer, et parmi ceux ci, tous ne m'ont paru parfaits, mais celui là est vraiment très très décevant.(pour ne pas dire mauvais). A oublier très vite...


PS : je ne crois pas qu'on puisse faire une belle oeuvre avec pour seuls arguments la colère , la haine et le dégoût, (surtout si on y ajoute, (involontairement sans doute ?) une bonne dose de fascination morbide à l'égard de ce qu'on entend dénoncer. Ce film en est encore une (é)preuve ...

Melenkurion
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le 23 sept. 2019

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Melenkurion

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