Un lancement du DCU en dent de scie
Et voilà ! On y arrive enfin, le retour de Superman au cinéma tant attendu par les fans et dont la réussite est primordiale pour le futur du DC verse au cinéma. En effet, de Man Of Steel découlerait directement la Justice League, qui devra concurrencer les Avengers. Et pour ce faire, chez DC on tente une approche réaliste et sombre de leurs personnages, à l'image du Batman de Nolan. Et pour cause, Nolan est à la production et au scénario. Côté caméra, on prend du lourd avec Zack Snyder, que l'on connaît essentiellement pour Watchmen (300 et Sucker Punch...). Avec l'excellent David S. Goyer au script, on peut dire que le retour du super héros le plus connu au monde a tout pour réussir. Néanmoins, à peine le film commencé, on a du mal à se situer. Spoiler : En effet, la Krypton de Snyder n'a rien à voir avec ce que l'on connaît. Pas de glace, pas de référence à Kandor, ni vraiment au Soleil Rouge, mais plutôt à la composition de l'atmosphère, qui serait capable d'affaiblir notre Superman international. Une nouveauté peu ou jamais évoqué, en tout cas, en ma connaissance. Spoiler : Autre nouveauté, un scénario proche d'Aeon Flux, avec des bébés non naturels, sauf Kal-L qui représente alors le nouvel espoir des Kryptoniens. Krypton étant mourante, Kal-L, le dernier fils de Krypton, est envoyé sur Terre pour préserver sa race. Russel Crowe, incarnant un parfait Jor-L, prend une place plus importante dans le film que ses prédecésseurs. S'opposant dès le début du film à Zod, interprété par un Michael Shannon d'une justesse absolue et offrant une dimension nouvelle au personnage. Zod est impitoyable, et n'a pour seul principe que de sauver et reconstruire sa Krypton natale. Se révoltant donc contre un État inefficace, Spoiler : il est envoyé dans la zone fantôme, qui déçoit énormément de par le fait qu'il se retrouve, lui et ses hommes, congelés dans un vaisseau, et abandonnés dans un coin reculé de l'espace. Néanmoins, la destruction de Krypton lui permet de s'en sortir, et son nouvel objectif est de retrouver Kal, dernier fils de L. Pour retracer la jeunesse de Clark Kent à Smallvile, Snyder a choisi de nous la présenter sous formes de flashbacks, pas tous toujours utiles, mais toujours mis au bon moment. Le doublage du jeune Clark étant mauvais, on ne peut vraiment dire si les jeunes acteurs le sont aussi ou pas, même si on en a la forte impression. Côtés personnages de Smallville, on retrouve Pete Ross, Lana Lang et bien sûr, les parents adoptifs de Clark, Jonathan et Martha (tous les deux très bien joués, mais dont le doublage laisse quand même un arrière-goût). Côté écriture de ces personnages, on regrette la façon de penser de Jonathan qui préférerait que son fils reste anonyme, quitte à laisser les gens mourir, y compris lui-même. Niveau amis de Clark Kent, on note une Lana effacée et un Pete rabaissé au niveau d'un petit caïd, qui à l'instar d'être le meilleur ami de Clark, s'en sert d'abord comme souffre douleur. Clark grandit donc et commence à chercher d'où il vient. Spoiler : Dans son périple il rencontrera Lois Lane, qui ne mettra que 2 semaines pour découvrir sa double idendité. Ainsi tout le charme de la relation Lois & Clark est anéanti. Retrouvant les traces de son passé, il va découvrir le vaisseau de solitude en Arctique. Et oui, plus de forteresse ! Ainsi Clark rencontre son père biologique, commence son initiation et enfile enfin le plus beau costume que Superman n'ait jamais porté. Toujours points positifs, car oui il y en a, on pourra parler encore du pouvoir de Hans Zimmer de rendre n'importe quel film épique, ou encore des effets spéciaux (vols et combats) qui ne retrouveront pas de concurrents avant un moment. Car oui, Man Of Steel est beau, mais il laisse un goût amer, sûrement en partie due au doublage. Superman, défenseur de la veuve et l'orphelin, n'éloigne pas Zod de Métropolis pour le combattre, mais explose bien comme il faut la ville, et provoque sûrement la mort de nombreux de ses concitoyens. Le final nous emmène quand même au Daily Planet pour retrouver le maladroit et binoclard Clark Kent. Faites bien attention à tous les clins d’œil qui intègrent d'autres personnages DC. En résumé, Man Of Steel est un film beau, épique, magnifiquement interprété, mais dont on ressort quand même mitigé. A l'image de The Amazing Spider-Man, on essaye de ne pas faire le même film que le 1er Superman, en s'éloignant parfois un peu trop des comics. A aller voir en VO.
