Man of steel, le super zéro !

Pourquoi les supers héros sont-ils si présents au cinéma ? C’est la question tout à fait légitime que bon nombre d’entre vous doivent se poser car en effet depuis les années 2000, les adaptations d’hommes aux supers pouvoirs, costumes et gadgets en tout genre se sont démultipliés. Ceci est en fait le revers d’un cinéma en mal d’inspiration qui préfère s’appuyer sur des recettes qui marchent plutôt que de tenter de renouveler les genres, de créer de nouvelles formes, d’inventer le cinéma de demain. On se retrouve alors avec un cinéma aussi passéiste que conservateur qui est finalement à l’image de sa société figée et rétrograde (régression arrivée à son paroxysme cette année via les nauséabondes manifestations contre le droit à la différence).
Cependant la trilogie Batman de Christopher Nolan nous redonnait foi mais Man of steel de Zack Snyder vient anéantir tout espoir et nous prouve que le genre est bel et bien éculé. En effet, après 1h d’exposition de l’histoire hors du commun du plus célèbre ‘’farm boy’’ d’Hollywood, le film se transforme en un jeu vidéo grandeur nature et se termine dans une surenchère d’action jamais égalée, soit 1h20 de combats mal agencés, agaçants et soporifiques. Il faut ajouter à cela des personnages sans aucune psychologie, une direction d’acteurs désastreuse (le fabuleux Michael Shannon est ici transparent) et une mise en scène quasi inexistante. Bref vous l’aurez compris, on vous déconseille fortement cette nouvelle adaptation de Superman ou du moins sa seconde partie, qui hormis la prouesse des effets spéciaux, n’a aucun intérêt.