
Comme d'habitude, Zack Snyder nous fait du Zack Snyder : on assure le minimum côté scénario histoire de ne pas non plus trop prendre les gens pour des cons, et on assure un maximum côté effets spéciaux histoire de rendre le tout bien digeste. Alors ne faisons pas la fine bouche et prenons ce Man Of Steel pour ce qu'il est : un blockbuster tout public destiné avant tout à nous en mettre plein les mirettes et à rentabiliser les 2h15 de visionnage.
Du coup, sur la durée du film, le spectateur aura le choix entre piquer du nez lors de longs dialogues insipides et sans incidence sur l'histoire (le milieu du film), ou alors ouvrir grand ses yeux afin de kiffer au max les scènes de castagne (le début et la fin du film). Un formatage archi classique donc. Reste les nombreux flashbacks, pas toujours indispensables, mais qui ont le mérite de fouiller le héros. Car hormis notre ami Clark Kent, on se moque bien des autres personnages, qui pour la plupart sont simplement venus taper la pause ou s'offrir deux-trois petites scènes tape-à-l'oeil. Du moins, nous n'avons que très peu d'empathie pour eux, si bien que Lois Lane aurait pu crever sans qu'on ressente quoi que ce soit. Et une chose est sure, le premier degré parfaitement assumé par Snyder nous donne involontairement quelques scènes qui frôlent le ridicule : que dire du triste sort réservé à Kevin Kostner ?
Bref, l'idée du réalisateur est claire : envoyer le pâté afin de nous faire oublier le reste. Et ça marche plutôt bien, car les effets spéciaux sont de toute beauté, même si en règle générale les combats consistent à se taper à travers des immeubles ou à se balancer des bus ou camions sur la gueule (sorte de mix entre Emerich et Bay, mais en mieux fait).
Man Of Steel reste donc un bon film propre sur lui, dont Zack Snyder a fait le choix de miser avant tout sur le visuel au détriment du scénario. Autant dire qu'on est encore loin de Nolan, qui avait parfaitement réussi à marier les deux dans son deuxième Batman. Pas le grand le film auquel on s'attendait : Man Of Steel ne reste qu'un "bon" film.
PS : les musiques de Zimmer sont toujours aussi classes.