Un reboot bien loin des origines poétiques du héros. Finalement, on ne perdra pas de temps du côté de l'enfance ou de l'adolescence — c'est une autre lecture.
Le plus intéressant reste l'aspect prédiction de Superman :
- l'espère humaine n'acceptera pas sa différence ;
- il est un réfugié tentant de s'intégrer à un peuple qui s'en méfiera quoiqu'il arrive ;
- l'espère humaine ne sait pas distinguer ses ennemis de ses alliés (Afghanistan & Syrie anyone ?) ;
- l'essor de la technique fait oublier la finitude des ressources que les habitants de Krypton pensent être infinies — courant à leur perte car les individus sont programmés pour assouvir leur rôle sans le comprendre. De simples opérateurs ;
- programmés, c'est là le rôle de l'école républicaine contemporaine. S'assurer que chaque individu trouvera sa place dans l'ordre établi et rationalisé des choses. Quiconque allant à l'encontre des règles est considéré comme marginal — Kal-El est le fruit d'un couple de marginaux qui croyaient en d'autres règles que celles qu'on ne remet plus en cause car c'est plus pratique et confortable. Kal-El est l'enfant de la liberté.
Ce que le peuple terrien ne sait pas c'est qu'il est comme Krypton, à quelques (centaines d')années près.
Que des trucs que Jacques Ellul avait prévu. Réinterprété à la sauce Hollywood.
Ça fait de ce Man of Steel super visionnaire (pun intended).