Pas forcément client de l'Univers DC Comics ni - plus généralement - des nombreuses franchises cinématographiques tournant autour des figures super-héroïques ayant bon dos dans l'air du temps hollywoodien je partais finalement assez sceptique en amont du visionnage de ce Man of Steel ; a fortiori la présence de Christopher Nolan au double-poste de scénariste/producteur confortait mes réserves initiales, tant la finauderie de l'auteur de Memento m'agace particulièrement au regard de ses dernières réalisations. En outre Zack Snyder et son esthétique pompière et souvent vomitive avaient de quoi me rebuter à priori, ayant la plupart du temps déprécié les rares films que j'ai pu voir dudit tâcheron...


Alors : que reste t-il au sortir de ce gros calibre made in DC ? Le sentiment d'un spectacle tonitruant tenant en grande partie ses promesses, développant sommairement l'évolution d'un certain Superman en partant de sa naissance extra-terrestre pour finalement aboutir à ses premières armes de pigiste en binocle. Bon. Grosso modo la fable respecte le peu de connaissances que je détenais quant aux caractéristiques du célèbre Clark Kent et l'ensemble du métrage tient de ce point de vue là honorablement la route.


Hélas si cet énorme blockbuster s'avère plutôt efficace dans la conduction de son récit les sempiternelles explosions des 45 dernières minutes ont vite laissé place à la lassitude. Man of Steel persiste et signe dans sa débauche pyrotechnique proprement abrutissante, nivelant jusqu'au nadir notre capacité d'attention : sujette au syndrome de l'hyperactivité effective la mise en scène de Snyder accumule son tas d'images avec la subtilité d'un tractopelle, standardisant ses personnages au gré de répliques passe-partout et creuses comme des baudruches. Ainsi l'abnégation de notre super-héros, le charme de Lois et le vague enjeu représenté par un codex convoité par les uns et par les autres font correctement passer cette grossière pilule survitaminée, symptomatique de l'excitation exponentielle de nos chers blockbusters d'aujourd'hui. A voir pour se faire un avis.

stebbins
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le 14 nov. 2017

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