Maman, j'ai raté l'avion ! fait parti, pour moi, des films de Noël par excellence. Il se passe à ce moment-là, certes, mais surtout c'est un habitué des télévisions arrivé au mois de décembre.
Je l'ai vu tellement souvent que je croyais le connaître par cœur et j'avais le souvenir d'une série de scènes marrantes où des voleurs se font mener en bateau par un gamin.
Le genre de film que j'écartais donc du revers de la main dans le programme télé.
Puis je l'ai vu au cinéma avec un public conquis d'avance, une de ces séances de fans organisée par Panic Cinéma, en on peut dire surtout que je l'ai redécouvert.
Pour ceux qui ne l'ont pas vu (?!), on va suivre Kevin, 8 ans, qui est oublié par ses parents lors des fêtes de fin d'année et qui va devoir défendre son foyer contre deux cambrioleurs.
Maman, j'ai raté l'avion ! m'a refait rire par son comique de situation et ses références à de nombreux produits des années 1980 ; le tout semble fait pour inspirer les pires méfaits aux enfants. Cela reste un film très divertissant et parfois un peu touchant.
C'est d'ailleurs peut-être le problème de Chris Colombus : le film est manichéen au possible et la démarche de son personnage principal vise à la sauvegarde de la propriété et au retour des valeurs familiales. Kevin, enfant terrible mais peureux, devient après un passage par le chaos à un enfant sage et plus calme qui accueille ses parents dans une maison rangée.
Je ne dis pas que c'est un sous-texte vraiment problématique quand on considère le public familial cible, mais cette vision de la famille blanche et riche de banlieue − une famille parfaite américaine en somme − qui triomphe à la fin est un produit de son époque.