Le parrain tout chafouin.
Un énième film de mafia, réalisé par Harold Ramis ? Quelle drôle d'idée. Mais quelle belle idée aussi. Les parrains et histoires de gangsters ne font plus autant recettes, tu m'étonnes qu'il y a de quoi couver une petite dépression.
L'idée de base est simple mais géniale: un parrain craint de tous de la mafia new-yorkaise fait des crises de paniques et se retrouve démuni quand il doit tenir d'une main de fer ses acolytes. Il se retrouve alors à demander de l'aide à un pauvre psychiatre sans histoires, et lui faire vivre un enfer en le faisant rentrer malgré lui dans le cercle fermés des affranchis.
C'est vendu comme une comédie, mais on ne rigole finalement que très peu. L’intérêt du film est clairement dans le décalage sérieux que met en scène Harold Ramis avec un De Niro pleurnichard, ne sachant plus contrôler ses émotions. Il arrive à retourner l'image du mafieux, le rendre plus humain et moins cruel et calculateur, sans finalement rien changer aux bons vieux clichés.
Le problème est que finalement, le film n'apporte rien de plus. Il se cherche un peu, plonge dans la comédie tout en gardant les codes des films de gangsters, ne cache pas la violence pour provoquer à chaque fois un décalage amusant, mais pas franchement marrant. Il est intéressant de le voir pour le pitch, qui est savoureux. Mais ne vous attendez pas à plus qu'une idée bien réalisée malheureusement.