Sur le papier ce nouveau Mad Max sonnait comme le retour aux sources, le héros solitaire qui continue sa croisade ermite au milieu de grosses cylindrées prises dans la poussière désertique. Sur le papier toujours, Miller renoue avec les cascades et offre des premières images qui valent le détour, trente ans après se peut-il que le bonhomme garde le contexte de sa trilogie ?
Dès le début je suis sceptique, ce qui n'annonce rien de bon, je me tourne vers mon acolyte, mais décide de garder ma réserve, il paraît que le film ploie sous les bonnes critiques. Autant vous le dire toute de suite, j'en suis ressortie sidérée que tout le monde approuve avec enthousiasme, à croire que personne n'a revu les premiers Mad Max récemment, gardant en mémoire une image différente... ?
Non seulement on continue de s'éloigner des débuts, mais on accentue encore plus le côté blockbuster (et je vous assure que je n'ai rien contre), mais là on donne aux spectateurs uniquement le show des voitures en plein désert. Au moins sur ce point là on ne peut pas nier l'évidence d'une mise en scène incroyable, gardant l'esprit Mad Max jusqu'au bout (ou pas, à croire qu'on ne peut plus se passer du numérique maintenant). Par contre salir la réputation de Max en prenant Tom Hardy pour le rôle titre et en faire un énième Bane (le méchant de Dark Knight Rise), c'est pas très gentil, et puis c'est quoi cette voix ? (Nolan avait une requête ?).
Bien sur que tout n'est pas négatif, mais pour une Charlize Theron au personnage bien écrit, on vous fout des top-models pour mères parfaites ? Sérieusement...
Hollywood a donc mangé Mad Max, l'étalonnage qu'on voit partout, le clin d'oeil aux séries parce qu'on préfère être dans le coup plutôt que d'admettre que les scénaristes ont désertés le studio (la mère des Dragons de Games of Thrones, me dites pas que vous ne l'avez pas vu ?). L'écologie remplace le pétrole, faut suivre l'air du temps mais l'eau n'a pas l'air de soucier les donzelles en mode douche sexy. Ces scènes d'actions à n'en plus finir qui restent très formatées, on a dynamité mon cerveau à coup de gros budget, mais le pire c'est que j'en avais rien à foutre de Max cette fois, et ça c'est pas bon.
Mais vous inquiétez pas les mecs, il va y avoir une longue série de Mad Max, sans Mel Gibson, avec des gros budgets à la pelle et des plans formatés, mais ça sera sans moi.

LuluCiné
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le 18 mai 2015

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