Un compositeur voulant travailler au calme loue une maison sur les plages bretonnes, avec un piano à sa disposition. Il a des problèmes conjugaux, et ceux-ci, sa femme, sa maitresse et d'autres, vont se manifester à lui.
Difficile de parler de détestation pour évoquer ce film qui m'a consterné du début à la fin, car Guillaume Canet veut se prendre pour Bertrand Blier, mais il évoque surtout lui-même dans sa médiocrité. Les premières minutes font illusion quand il arrive dans cet endroit charmant, sans doute Belle-Île-en-Mer, une maison éloignée de tout, un plafond qui grince, mais après, dès l'apparition des femmes, la légitime et la maitresse, c'est nullissime. C'est non seulement vulgaire, mais aussi nombriliste au possible, où on fait connaissance avec les fesses et le zizi de Guillaume Canet, comme ça, il ne cache rien, car je n'en ai rien à faire de ses états d'âme.
Pour apprendre qu'un sale con peut se racheter ; du jamais vu, lu ou entendu. C'est toute l'histoire de ce film, qui a comme métaphore extraordinaire ce piano, désaccordé au départ, donc c'est que ça va pas. Il va faire chier tout le monde, le proprio pour qu'on lui répare, et au bout d'une heure, il se rappelle qu'il est compositeur, donc est capable d'accorder son instrument. Et quand son piano fonctionne, tout va mieux pour lui.
Canet a la chance de se payer une auto-analyse à prix d'or, et invitant ses copains et copines, Virginie Efira, Laetitia Casta ou Mathieu Kassovitz et Guillaume Canet lui-même, qu'il voit dans sa tête comme dans Ally Mc Beal, sauf qu'ici, il n'y a pas de bébé qui danse. Il y a aussi un de ses fils qui apparait, qui semble parler comme quelqu'un de 90 ans connaissait déjà tout de la vie.
Très honnêtement, et je pense avoir vu assez de mauvais films au cinéma pour le dire, Lui est sans nul doute un des plus mauvais films vus en salles de ma vie. J'espère que si je vais en enfer, je ne suis pas condamné à voir ce film en boucle. Avoir 88 minutes d'avance sur l'histoire, c'est quand même moche, autant que l'histoire.