"Love & Other Drugs" est pour le moins difficile à catégoriser. Quelque part entre la comédie romantique, le mélodrame, et la comédie potache, se déroule l'histoire de Jamie. Beau parleur et séducteur ayant raté ses études de médecine, il devient représentant de produits pharmaceutiques. Et fera la rencontre de Maggie, superbe jeune femme atteinte du premier stade de Parkinson.
Le hic du film est qu'il ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. On pressent au départ un portrait au vitriol du système de santé, corrompu et noyauté par des entreprises pharmaceutiques aux dents longues. Avec notamment de vrais noms de laboratoires ou de médicaments, amplement cités à l'écran. Mais non, la critique est finalement assez timorée.
On s'attend alors à un mélodrame difficile sur un Don Juan qui s'éprend d'une femme vulnérable. Mais non, le sujet de la maladie est finalement traité de manière superficielle, si ce n'est dans la dernière demi-heure. Le scénario préfère se centrer sur les parties de jambes en l'air de nos protagonistes.
A ce niveau, le film étonne, montrant beaucoup plus que les habituelles comédies US très formatées et familiales. Entre deux vannes potaches amusantes, ceux qui ont toujours rêvé de contempler la poitrine de Anne Hathaway ou le popotin de Jake Gyllenhaal en auront pour leur argent.
On notera aussi que le film semble se dérouler dans un univers parallèle où toutes les femmes ont un physique de top model et couchent avec le premier venu. Tandis que la capote parait inexistante, alors que l'on est dans le milieu médical, à la fin des années SIDA !
Un ensemble qui manque donc de profondeur, malgré les prestations énergiques et la complicité des deux acteurs principaux. On y apprend tout de même, pour ceux qui l'ignoraient, que le Viagra est un invention somme toute récente, et qu'il est fabriqué par Pfizer (!).