Love and Monsters est une aventure fantastique qui a le mérite de divertir. Dans un futur proche, alors qu'une météorite menace la destruction de la Terre, les Hommes décident de l'atomiser. Si la mission est un succès, les morceaux de l'explosion provoquent des mutations monstrueuses parmi les insectes, batraciens et autres rongeurs de notre quotidien. À l'image du sort qu'on leur réservait, ces derniers exterminent toute trace de civilisation humaine, dominant alors un monde post-apocalyptique. Mais dans des bunkers, à l'abris des bestioles, se cachent un groupe de survivants. Notre héros se trouve parmi eux : ultra-sensible, toujours en décalage et éperdument amoureux... Il décide de s'enfoncer dans la faune hostile pour retrouver son amour d'il y a sept ans. J'ai bien apprécié le ton pop fun qui prend le dessus sur l'horreur de la situation. Je dis pas qu'on se marre à gorge déployé, mais c'est ludique et bien rythmé. L'atmosphère sauvage et dangereuse qui se dégage n'est pas sans rappeler des classiques du genre, à l'interstice entre Jurassik Park, Annihilation et Bienvenue à Zombieland... Dylan O'Brien mène à bout portant le projet et apporte des nuances et du charisme au personnage. Son duo avec son partenaire canin est étrangement très convaincant ! L'atout principal du film, ce sont ses effets-spéciaux. Les bébêtes sont impressionnantes de détails et de réalisme. À la fois flippantes, dégueulasses et visuellement réussies, on comprend pourquoi ce divertissement modeste a été nommé dans la catégorie des meilleurs effets spéciaux aux derniers Oscars ! Niveau scénario, il y a de bonnes trouvailles, comme ce robot en fin de batterie ou l'écho direct qu'on se fait avec nos confinements actuels. Cela dit, le dernier tiers m'a moins convaincu, opposant la bestialité de l'homme à celle des créatures. L'histoire d'amour, pourtant moteur du récit, s'essouffle et tient pas vraiment la route, surtout avec Jessica Henwick qui ne marque pas les esprits. La fin, pourtant, sort des sentiers battus et prône la force de la fraternité et le courage de s'aventurer dans l'inconnu. Love and Monsters est une sorte d'éveil aux responsabilités adultes, entre apocalypse absurde et quête d'identité, qui fait passer un bon moment.

alsacienparisien
7

Créée

le 4 mai 2021

Critique lue 89 fois

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