Un Passage de la Peau à l'Origine du Nécronomicon.

Résumé : Un jeune homme désemparé se retrouve confronté à un chasseur de primes chargé par un client étrange de récupérer sa peau où est inscrit l'histoire des morts. Le jeune homme ligoté décide de raconter son parcours, tout commence quand une jeune fille a son visage arraché par une force invisible devant ses parents. L'enquête de cette nuit d'horreur démarre avec une spécialiste du paranormal, hors les éléments s'enfoncent quand elle rencontre Simon un voyant qui attire et révèle les phénomènes, tandis que la réticence de Simon apparait comme une évidence dans l'étrange demeure. Malgré les événements mystérieux Simon ouvre un passage qui permet aux morts de raconter leurs histoires sur sa chair tandis que la spécialiste du paranormal, les écrit dans des romans.

Histoire : Adapté des livres de Clive Barker aussi producteur, et qu'il proposera dans divers festivals comme un film de genre maison hanté, il n'obtiendra qu'une courte sortie en salles dans son pays d'origine en Angleterre. Clive Barker signe un retour aux sources sur ses travaux avec son tout 1er livre d'horreur occulté par les succès Hellraiser et Candyman. Le film est basé sur l'angoisse plutôt que l'épouvante et il aborde le thème de la vie après la mort, en se référant à la première histoire de Livres de sang et Jérusalem Street qui sont confiés au réalisateur pour la réécriture d'un scénario adapté à une œuvre cinématographique. La décision des créateurs sera de relier les 2 livres avec un lien érotique, et Clive Barker dira que les éléments d'horreur doivent se connecter avant de sombrer et le choix, c'est fait d'assembler l'histoire aux plaisirs interdits.

Un moulage corporel complet du jeune homme sera fabriqué en cire pour placer des inscriptions sur son corps, alors que la scène finale nécessite plus de 1000 figurants, voyant la jeune fille du début réapparaître. On se revoit à nouveau pour comprendre l’œuvre de Clive Barker dans des films qui empilent d'innombrables idées sur les métamorphoses infinies que constituent le genre horreur, avec cette fois une vision sur les fantômes et sur la vie après la mort. Le tournage a eu lieu à Édimbourg en Angleterre pour son architecture gothique et pour sa réputation de ville européenne hantée. Le film est interdit aux moins de 16 ans en Europe, aux moins de 18 ans en Amérique, aux moins de 12 ans en France, et aux moins de 18 ans pour la sortie dans les salles d'Angleterre.

Équipe : Le producteur associé de Clive Barker, DiBlasi, qui avait déjà produit Le fléau en 2006, recherche de bons comédiens et trouve Jonas Armstrong, un jeune acteur de séries populaires anglaises (Robin des bois) qui signera récemment un petit rôle dans Edge of tomorrow, Sophie Ward connue pour ses rôles dans Oz et Le secret de la pyramide mais aussi pour son apparition dans le vidéoclip Avalon de Roxy music, puis Paul Blair un acteur de séries Tv. Le réalisateur c'est John Harrisson connu comme scénariste de l'animation Disney Dinosaure, mais aussi réalisateur de Dune version 2000 et Darkside les contes de la nuit noire, la musique c'est Guy Farley connu pour sa partition de Cashback, les effets sont dirigés par Mike Kelt connu pour ses effets dans Les frères Grimm et Captain america.

Avis : Un film sage sur les fantômes avec une investigation paranormale qui exploite un sensationnel éventail d’émotions. Les images-chocs ne sont pas soutenues, basant les effets sur le récit des messages de l'auteur qui s'accrochent dans un ensemble traité humainement et avec tant de réflexion sur soi-même, grâce aux idées originales qui suggèrent encore plus d'idées. On est fasciné par les deux personnages principaux qui se dévoilent avec des conditions saisissantes sur le long passage d'une vie, pour ce nouveau film qui redynamise ce genre dans la dimension des esprits, plus de 20 ans après le premier Hellraiser.

Critique : Le logo de pégase et des productions lancent le sujet avec une narration voix off dans un court générique, puis l'image arrive avec une atmosphère glauque qui plonge vers l'horreur en découvrant un personnage paumé. On sent l'empreinte de l'auteur avec les premiers dialogues qui créent un passage dans l’imaginaire en réussissant un départ malsain grâce aux images digitales. Tout à coup, l'intrigue repart au tout début avec une scène-choc hyperviolente qui déstabilise le temps de prendre sa place dans le paranormal en laissant arriver le personnage principal qui enseigne à l'université pour lancer l'enquête sur le lieu maudit. Les éléments de l'investigation sèment d'étranges détails du passé en reprenant le thème d'un portail de l’au-delà, avec un style de série B, alors que l'ambiance cavale dans le mysticisme d'une fureur qui semble inarrêtable.

Les événements paranormaux surgissent sur des effets-chocs impressionnants avec un rythme ultradynamique, qui utilise l'attraction du film pour adultes. L'histoire déballe les stratagèmes de la connaissance des faits surnaturels avec des dialogues audacieux qui montent le niveau de son enfilade à grande vitesse. La confusion éveille les notions du mystère dans la perception des événements, en rejoignant l'enquête et les personnages avec la profondeur du thème sur sa route des émotions. La mise en route impressionnante relie les détails sur l'étrange demeure, en faisant surgir l'attirail des chercheurs de phénomènes pour tous les aspects qui amplifient les visions.

Le suspense prend forme avec une relation charnelle qui se tisse comme une sorte de rêve, alors que le rythme ralentit dans une configuration classique à l'auteur en faisant chuter brutalement la tension. Les enjeux se recentrent sur les premiers signes d'apparitions qui relancent le récit de la délicate enquête, même si les effets pataugent dans des faits qui ne trouvent pas de connexion avec la réalité. Malgré l'excellent démarrage, à ce niveau, tout semble être coincé dans une ambiance moite et vulgaire qui ne fait plus que suggérer ses événements. Le récit rebondit dans une forme machiavélique avec le tissu de cette relation mystique qui ouvre le portail de la violence.

L'intensité augmente en multipliant l'effet terrifiant des apparitions qui progresse en perdant le sens de la structure, même si la cohérence reste maintenue. L'investigation se finit sans résultat ni réussite, en se focalisant sur le huis clos des 3 acteurs qui plongent dans un malaise pour perdre le spectateur sur le dédale complexe d'une inexplicable froideur. L'histoire change à nouveau de direction pour une formule en 3 actes qui ouvre les révélations d'explications invisibles malgré tous les événements qui ont eu lieu. On semble revenir d'une sorte de rêve qui s’éteint pour initier un retour aux bases du mystère à travers sa relation.

Les enjeux filent dans l'effet temporel d'une sorte de projection en révélant l'issue de l'affaire qui referme la dimension incompréhensible et violente. La pluie d'un désespoir malsain clôture son investigation sans succès en faisant éclater la fureur des ambitions, qui mènent à la folie d'un combat d'illusionnistes du surnaturel. L'ambiance terrifiante plonge son univers au bout du rêve en regroupant les détails d'un feu d'artifice spectral qui clarifie l'affaire de la terrible horreur dans les dernières minutes. Malgré un faible budget, la gestion brillante des 3 actes et les performances des 3 acteurs sont assez efficaces pour maintenir la cadence de cette fiction originale avec le thème des fantômes de la littérature et du cinéma.

> https://youtu.be/SPDJn1z2Vg0

Ma 1ère critique du film écrite en 2017 >Produit et adapté par Barker qui va aussi laisser son empreinte, réalisé par Harrison en 2k sphérique avec un budget minuscule, c'est un succès dédié vidéo. Livre de sang commence par une atmosphère glaciale où les éléments paranormaux se dévoilent doucement. Le démarrage reste difficile, mais lance une intrigue baignée avec un nuage de surnaturel qui s’éclaircit sur un rythme calme, limpide, intelligent, mais prévisible. Les passionnants événements accélèrent la violence, afin d'aller au bout d'une enquête audacieuse en réunissant ses éléments, malgré un rythme quasi-immobile. Un changement radical, aussi dépravé que l'auteur intervient, afin de libérer le génie de sa littérature sur l'au-delà en bouclant l’histoire de ce livre de sang, lors d'un dénouement macabre aux effets incroyables, pour cette œuvre sans budget, mais qui traite brillamment de ses thématiques grâce au style séduisant.

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le 21 janv. 2023

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