« Lifeforce » de Tobe Hooper développe chez moi une énorme frustration, tant le film pourrait très facilement devenir une série B de Science-Fiction/Horrifique de haute qualité (peut-être même culte), s’il ne souffrait pas de problème qui le plombe complètement.
Le réalisateur de « Massacre à la tronçonneuse » a régulièrement fait état du plaisir qu’il a eu de travailler avec Cannon Film, au motif que la cultissime boite de production lui foutait une paix royale tout en lui offrant un budget confortable. Au risque de me faire pourrir, a la place de la Cannon, j’aurais coupé facilement 15 minutes du film, ramenant sa durée à environ 1H35.
« Lifeforce » est globalement pétrie des meilleures idées, d’excellentes scènes horrifique et fantastique, de Mathilda May dénudée (mais terrifiante), d’effets spéciaux plus qu’honorable (excepté la maquette de Londres qui se repère au premier coup d’œil), d’une réalisation qui fait le boulot. La première heure est géniale et la dernière partie dans le chaos londonien l’est tout autant. Tout ce qu’il y a entre les deux est inutile et peut largement être supprimé.
Le vrai souci est le scénario qui s’éparpille. Toute la partie dans l’asile de fous dangereux et ce qui le justifie est complètement inutile. On a déjà toutes les informations nécessaires à la compréhension des enjeux et du fonctionnement des « vampires de l’espace ». Dès que la scène d’hypnose du Colonel Carlsen a commencé, j’ai compris que la direction prise n’était pas la bonne. Ça plombe le rythme et rien n’est réellement marquant.
Très bon mais trop long. Comme une envie de monter moi-même une version cut afin d’apaiser ma frustration.