C'est un enfant. Pas plus de sept ans je dirais. Peut-être moins. Il part chercher une glace, simples boule, pour son grand frère qui est entre deux âges, pas loin des 10 ans. Seulement l'enfant n'a que deux mains, une glace dans chaque, et rien d'autre pour ouvrir la porte de l'hôtel, où l'attend son frère.
C'est une poignée longue qui bascule autour d'un axe, un petit levier ordinaire. Et l'enfant doit pencher la glace pour actionner le mécanisme. Il doit tellement la pencher qu'elle finit tête en bas, et on anticipe le drame...
Mais non, la boule tête en bas reste sur son cornet. Elle a probablement un peu admiré le sol au passage. Et la voilà dans la main du frangin. Le reste de son histoire, à la boule, est tragique, bien entendu. (Pas du point de vue du frangin cela dit)
Mais cet enfant est un bébé Hulot (un bulot?). Toujours penché en avant au risque de s'y emmêler la pipe, mais qui ne la casse jamais... c'est légèrement utopique, mais ça fait plaisir !
Les gags du film, sous ce prisme (Monsieur Hulot est un enfant curieux avec sa glace instable et le monde est une poignée de porte mécanisée), prennent une saveur magico-tragique. Une saveur sinon transcendante, du moins augmentée.
On rigole, et on sourit beaucoup