Le procès final a tendance à être oublié des rétrospectives récitatives entres potos, épargné des réminiscences irrésistiblement verbalisées, où l'on se répète ensemble au détour d'un mot clé (comme pour se témoigner les uns les autres que l'on a bien vu le même film) les massives punchlines, avec ou sans patates, il est où le culcul elle est où la têtête, y'a Bambi qui fait dodo. Peut-être parce que le procès en récapitule un peu le tout, la plupart des évènements, il est donc redondant, mais la dégringolade des trois gusses y prend un sens presque sublime (j'ose, oui) qui relève tout.
Par exemple, que le film commence sur le lynchage de l'avocat prend tout son sens lorsque l'on comprend qu'il refuse par conséquent de les défendre au tribunal. Les témoins ensuite s'enchaînent, sont tous à charge forcément, et c'est l'occasion à chaque fois pour l'un des frères de sortir comme un petit enseignement,
il y a des lois pour séparer les familles mais pas pour réunir celles qui s'aiment !
le genre de sorties philosophiques qui n'ont aucun poids dans un tribunal, si ce n'est pour les trois frères d'être comme l'occasion enfin de célébrer leur amitié nouvelle, too much tant ils sont devenus fusionnels. Ils se prennent dans les bras les larmes aux yeux, se félicitent comme des prix Nobel, à la sidération de tout ceux sur les bancs qui n'ont pas eu notre chance de suivre toute l'histoire, et même de pleurer quelques minutes plus tôt sur une lecture du Petit Prince.
Et puis pas d'avocat pour les canalyser,
c'est l'astuce permissive de la scène... leur défense, au final, ne semble faire mouche que lorsqu'ils montrent leur cul. La supercherie est totale. J'ai rigolé encore davantage cette fois-ci je crois qu'il y a vingt ans.