I seek righteousness. But I'll take revenge.

The Magnificent Seven version Antoine Fuqua est à peu près aussi culotté que ses personnages. C’est bruyant, viscéral et bourré d’action mais ça manque des ingrédients essentiels à tout bon film.


En dépit d’une mise en scène ambitieuse de Fuqua et de l’excellente performance de Denzel Washington, le film est aussi encombré et désordonné que ce que le casting suggère. C’est toujours une équation difficile à résoudre lorsqu’on souhaite avoir des noms importants dans tous les rôles. Le long-métrage ici donne clairement l’impression qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde et qu’une ou deux têtes d’affiche auraient suffi.


Chris Pratt fait un travail honnête dans le rôle d’un bandit alcoolique bien que courageux mais manque de l’enthousiasme nécessaire pour sortir de l’ombre d’un Denzel Washington qui s’impose comme le leader naturel du casting. On finit par se dire que les différents rôles auraient pu être joués par n’importe quel acteur cela n’aurait rien changé au film. En toute honnêteté, mis à part Washington et Peter Sarsgaard qui a la tête de l’emploi quand il s’agit de jouer un antagoniste sadique, aucune performance n’est à retenir.
Par conséquent, le film sera une déception aux yeux de tous ceux qui en attendaient quelque chose. Heureusement, ils ne devaient pas être nombreux. A titre personnel, ma plus grande attente résidait dans la reformation du trio gagnant de Training Day, Washington, Fuqua et Ethan Hawke. Malheureusement, c’est un pétard mouillé tant les deux acteurs ne font preuve d’aucune alchimie à l’écran.
Le scénario fait également défaut, bien qu’écrit par Nic Pizzolatto qui est pourtant le responsable de True Detective. Son scénario a été réécrit dans les grandes largeurs par John Lee Hancock, mais comme c’est Pizzolatto qui est au générique, c’est lui qui prend pour cette écriture morne. En effet, le développement des personnages est inexistant ou imposé au forceps au point de nous sortir du film.


Malgré cette montagne de défauts, The Magnificient Seven peut se targuer de scènes d’action de haute qualité auxquelles Fuqua n’est évidemment pas étranger. Bien que le résultat final et les morts soient très prévisibles, le spectacle est au rendez-vous et permet de compenser les faiblesses évoquées plus haut, tout comme quelques plans de toute beauté. C’est dommage, il y avait mieux à faire.

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le 29 janv. 2018

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Jake Elwood

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