Une tempête nommée Brando

Grande fresque d'aventure, Les révoltés du Bounty nous fait suivre les péripéties et la mutinerie à bord d'un navire et envers un capitaine faisant preuve d'excès et de cruauté envers son équipage et ses officiers.

Le film est relativement long, à peu près 3 heures, et la mutinerie arrive assez tard, Milestone prend le temps de mettre en place l'aventure, de présenter les protagonistes et de montrer comment ils vont en arriver là. La galerie de personnage est intéressante, à l'image du capitaine, pensant avant tout à sa mission et au nom de son pays à faire des sacrifices et martyriser son équipage ou bien évidemment le lieutenant Fletcher Christian, d'abord exécutant les ordres sans broncher, puis peu à peu exaspéré puis révolté par l’attitude du capitaine.

Avec ses références à la lutte des classes, on va passer par toute sorte de sentiments, que ce soit les moments de détentes à Tahiti, la rébellion ou la fin. Cette grande entreprise s'avère énorme à tout point de vue et finalement est proportionnelle au budget englouti comme en témoignent les reconstitutions, les décors, les costumes ou encore les effets, tout cela donnant des scènes mémorables, notamment en mer. Marlon Brando, très charismatique, est impeccable, tout comme les acteurs l'entourant, de Richard Harris à Trevor Howard.

Du grand cinéma comme on en fait plus, une grande et belle fresque avec ses envolés musicales en fond sonore et son jolie technicolor qui ne fait que bonifier les paysages, déjà magnifiques, et porté par de remarquables comédiens.

Une belle aventure, même si elle me rappelle que je me dois de voir la version de Frank Lloyd avec Clark Gable.