Située dans le fjord d'Oslo, l'île de Bastoy abrite aujourd'hui une prison, en passe de devenir le premier établissement carcéral écologique du monde, mais au début du XXe siècle c'était une maison de redressement pour les jeunes délinquants. L'histoire prend place en 1915 et nous montre la vie "carcérale" de jeunes norvégiens qui doivent subir les sévices morales et physiques du personnel encadrant.
"Les révoltés de l'île du Diable" est un film qui prend son temps pour démarrer. Dans la mesure où il y a "révoltés" dans le titre, on imagine bien que les jeunes vont se rebiffer contre l'autorité en place mais sachez qu'il faudra prendre votre mal en patience pour voir souffler le vent de la révolte. Qu'importe, en attendant on se familiarise avec cette maison de redressement qui a tout d'une prison où les droits de l'homme(/enfant) sont bafoués.
Le film se laisse suivre sans déplaisir. On apprend à reconnaître les personnages principaux et on découvre les liens d'amitié qui se tissent chez ces fortes têtes. La photographie est teintée de bleu et de gris ce qui renvoie à l'univers carcéral et aux grands froids du Nord. Il n'y a pas grand chose à dire de plus sur ce film. Ce n'est pas une séance incroyable ou inoubliable mais le film est plus que correcte.
Basée sur des faits réels, cette histoire profondément humaine assure un divertissement maîtrisé pour peu que le sujet vous intéresse. Comme quoi, en Norvège il n'y a pas que de jolies blondes et du saumon, il y a aussi de bons petits films !
