Un road-movie sur fond de misère.

Pourquoi ce film s’est-il retrouvé dans ma liste des plus grands chefs d’œuvres du cinéma ? Après l’avoir visionné, je me le demande. Je suis complètement passé à côté de son intérêt et de ses qualités… Le simple fait qu’il puisse figurer parmi les listes d’excellence me laisse perplexe.

« Les raisins de la colère » raconte le sort d’une famille américaine modeste chassé de son exploitation par une banque suite aux conséquences de la Grande Dépression (encore… oh non je sors tout juste de « Autant en emporte le vent »…). C’est donc un road movie sur fond de misère, avec les personnages d’une famille cherchant la terre promise, comme dans l’exode biblique.

Sur le fond, le film aurait pu me plaire, mais la mise en forme est calamiteuse. L’action et le rythme sont d’une lenteur désespérante, le suspens ne prend pas, l’intrigue est trop mince, les personnages ne sont pas ce qu’il y a de plus intéressants (bien que la relation entre la mère et le fils a de quoi nous intéressé dans une faible mesure), l’ambiance est sombre glauque et en ce qui me concerne rédhibitoire, les dialogues sont sommaires… Je n’ai pas aimé. J'avoue avoir décroché le regard de ma télé après l'arrivée de la famille dans le camp en Californie, et j'ai suivi le reste du film seulement avec mes oreilles.

Le film est tiré d’un roman, approximativement cautionné par l’écrivain. Je ne l’ai pas lu, mais à mon avis il est à privilégier.

En quelques mots, je dirais que je me suis beaucoup ennuyé, mais la production a au moins l’avantage de décrire une époque et une situation, qui me semblent à priori très fidèles à la réalité de ce pan de l’histoire des États-Unis, mais après une vingtaine de minutes, force est de constater que cette qualité ne suffit pas. Plus instructive que divertissante, l'œuvre ne m’a pas vraiment convaincu et ce n’est pas ce que j’appellerais un très bon film, encore moins un chef-d’œuvre.