La médiocrité, ça me soule !

N'attendez pas de moi que je parle de ce film. Ou plutôt de cette insulte faite au cinéma, ce putain de gros doigt fait à l'encontre de mecs qui se crèvent le cul, pour mettre en place et en image leur rêve.
Vous l'avez peut-être compris (ou pas, après tout je n'ai écrit que sur deux lignes pour l'instant), je viens tirer la sonnette d'alarme. Cette tentative de révolte pourra être jugée insuffisante, vaine, certains n'y verront peut être rien de nouveau mais il faut que je le dise :

Le cinéma français se meurt.

Parce que c'est bien beau de le répéter et de le constater, mais il serait peut-être temps de se sortir un peu les doigts du cul et de se remuer. Parce que là... Je ne peux même pas expliquer à quel point on atteint des profondeurs abyssales...
L'adaptation est foireuse, et ne respecte pas le fond de l’œuvre originale, mais on s'en branle, adapter les BD c'est bankable ces temps ci. Où sont passés les artistes, ceux qui nous faisaient rire, ceux qui pouvaient nous émerveiller, ceux qui portaient fièrement le cinéma français vers le haut ? On aurait bien besoin d'eux. Je ne compte plus le nombre de "comédies" à la con qui sortent tous les ans dans les salle obscures. Le cinéma n'est plus un art. Le cinéma n'est plus une innovation.
Combien sont-ils les cinéastes français qui peuvent encore prétendre faire du cinéma ? Carax, Audiard et consort ne se comptent plus que les doigts de la main. Avant, on affichait fièrement Jean Gabin en tête d'affiche, aujourd'hui on n'a même pas honte de faire jouer Kev Adams.

https://www.youtube.com/watch?v=pdREfg7ZXIM

"Ne confondons pas essayer de voir quelque chose de brillant, et se prendre la tête".
Astier président.
S'il y en a bien un qui ouvre sa gueule c'est lui. Peut-être le seul. Alors non il n'a pas révolutionné le cinéma, non on ne peut pas dire que ses choix de carrière aient été judicieux. Mais s'il y a bien un média aussi malade que le cinéma, c'est bien la télévision. Et le voir parler de toute cette merde comme ça, ça me rend heureux, ça me donne envie de changer les choses. Son discours, et notamment cette phrase que j'ai retranscris ici, est horriblement révélatrice de la gravité de la situation. Aujourd'hui, les oeuvres intelligentes, les films qui sortent de l'ordinaire, les hommages au vrai cinéma sont qualifiés de prise de tête. Et c'est terrible de penser de la sorte, comment peut-on refuser l'art de la sorte ? Aujourd'hui, ils ne sont pas nombreux les adolescents qui ne trouvent pas les musée chiants. Et ça m'attriste énormément, c'est comme si une barrière se dressait dans leur tête, c'est comme si rien d'autre que le dernier Call of Duty ne comptait. Vous pensez que je caricature le choses ? Si vous ne me croyez pas demandez autour de vous dans la rue et on en reparle après.

Alors c'est bien beau de crier au désespoir. C'est bien beau de critiquer. Mais ça n'empêchera pas la sortie et la multiplication de ces merdes. Ils sont nombreux, je le sais, je le vois, à pouvoir changer les choses, à pouvoir proposer des choses drastiquement différentes. Mais vous comprenez, ce n'est pas rentable. Bordel on s'en branle ! Le cinéma est un art, il faut le respecter ! Si vous n'avez aucun ressenti, si vous ne comprenez pas ces mots, alors je ne peux rien pour vous.
Vous allez me dire que c'est facile pour moi de critiquer, du haut de mes 21 ans. Mais donnez moi la paroles, j'ai des idées plein la tête. Filez moi un peu d'argent, même si ce n'est que 1000 euros, filez moi du matos correct, trouvez moi des gens qui partagent mon amour pour le cinéma qui lentement disparait, et je vous assure que le résultat peut être fantastique. Je ne dis pas que l'on serait capable de faire le plus grand film de tous les temps, je dis juste que ce qui résulterait de cette association sortirait des sentiers battus, rendrait hommage aux grandes tradition du cinéma, français et international, une oeuvre qui respecterait le langage qui a fait du cinéma un art.

Voilà, peut-être aurez vous trouvé ce billet long et chiant, peut-être pas. Ce que je sais, c'est qu'il n'aura rien changé. Mais rien qu'à courte échelle je serai heureux de voir qu'il puisse influencer certaines personnes.
Le cinéma français se meurt mes amis. Et nous ne pouvons que constater, impuissant, son décès.