L’Homme est un loup pour l’Homme



Quand des individus passent d’une tension extrême au passage à l’acte.


Cette réalisation nous renvoie dans un temps lointain, ou nos instincts et nos pulsions animales ont repris le dessus. Au début du film on est assez distant avec ce qui se déroule sous nos yeux. On se dit que le réalisateur a souhaité montrer des individus lambda qui en avaient plus que marre de se laisser marcher dessus par la société. Ainsi on continue avec l'idée que Damián Szifron pousse un petit coup de gueule. Alors on apprécie le fait que les personnages pètent une durite à notre place tout en se disant que c'est un peu facile de présenter le sujet comme cela. Mais au bout d'un petit moment (là où le film aurait pu commencer en longueur) on se rend compte que plusieurs thèmes reviennent. La colère par si la colère par la, un petit coup de luxure, d'avarice et là, tout se met en place. Nos ancêtres qui ont croqué la pomme nous ont laissé un joli cadeau, les sept péchés capitaux.


Ainsi chaque personnage et histoires s'articulent autour de ces mauvaises pensés. Ces vices qui nous poursuivent et auxquels on ne résiste pas. L'envie de se venger, d'avoir encore plus d'argent ou encore convoiter le bien d'autrui, fait de ce film une triste réalité. Avec tout cela il souhaite nous faire passer un message : Il ne faut pas céder à nos pulsions car cela entraine un cercle vicieux. Une chose pourra arrêter cela, le seul sentiment plus fort que tout ce mal, l'Amour.


En général on pourrait trouver que cette conclusion est un peu facile voir ridicule à la longue. Mais cette réalisation est tellement bien ficelée que cela ne dérange pas le spectateur. En effet même si celui-ci reste distant au départ, on est très vite absorbé par l'histoire. Sans s'en rendre compte on est transporté vers un événement encore plus fort. C'est ici que la musique intervient. Dans les premières minutes on ne fait presque pas attention à sa présence jusqu'aux derniers dénouements. Un rythme qui nous fait tourner la tête jusqu'à la conclusion de l’œuvre.


Pour parler plus technique on a une variété dans la qualité des acteurs. En général les acteurs au premier plan sont bien choisis, mais quand on regarde plus attentivement dans le second plan on est vite déçu. En effet on a l'impression qu'ils ne sont pas dans le film. Ils ont des réactions bizarres ou qui sont tout simplement mal interprétées. La mise en scène, sans pour autant casser des pattes à un canard, participe quand même à cette ambiance de tourment. Comme dit précédemment le bouquet est à la fin. C’est à dire que c'est à ce moment que les acteurs, la musique, la mise en scène ou encore la personnalité des protagonistes atteignent leur apogée.
P.S : Une scène avec notre service ferroviaire national aurait pu être jouissive.


En somme même si Les Nouveaux Sauvages ne relève pas du génie, il fait passer un message clair avec une technique plus que satisfaisante.

Preedatoor
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le 21 oct. 2015

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