We crown the night
En littérature, on dit d’un début qu’il est in medias res lorsqu’il commence sur une action abrupte, sans introduction ou mise en contexte : on donne au lecteur le sentiment que le récit a commencé...
le 7 mai 2021
46 j'aime
1
Je m'en rappelais surtout comme d'un slasher qui m'avait traumatisé à l'époque où je l'ai découvert. Bien sûr ça remonte (un peu) et cette nouvelle vision (la troisième de mémoire) me le montre bien. Aujourd'hui les ficelles me paraissent plus grossières. Surtout du point de vue du scénario et du rythme : le film ne prend pas le temps de se poser et en 1h20, tout s'enchaîne beaucoup trop vite. Cela a l'avantage de rendre le film assez stimulant dans les scènes d'horreur pure qu'il offre : proprement cauchemardesques et anxiogènes, grâce au jeu culte de Robert Englund qui incarne avec un certain talent, tout cabotin qu'il soit, la figure du croque-mitaine, reflétant les peurs enfantines les plus primaires et symbolisant les névroses d'une classe moyenne américaine tant représentée dans le cinéma américain contemporain (de Steven Spielberg à David Lynch en passant par Carpenter). Le film se révèle plus ou moins subtile quand il tente d'intégrer à son mécanisme cet aspect plus critique : enfant délaissés, parents négligents, alcooliques, éclatement de la cellule familiale et rapport à la religion. L'ensemble demeure plutôt bien réalisé et mis en scène : cadrages, photographie et même jeu de lumières, tout est superbement bien orchestré à ce niveau.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2016 et Cinéma et Les meilleurs films de Wes Craven
Créée
le 16 avr. 2016
Critique lue 684 fois
6 j'aime
5 commentaires
D'autres avis sur Les Griffes de la nuit
En littérature, on dit d’un début qu’il est in medias res lorsqu’il commence sur une action abrupte, sans introduction ou mise en contexte : on donne au lecteur le sentiment que le récit a commencé...
le 7 mai 2021
46 j'aime
1
Les années 80 sont les années du Slasher. En 1978 John Carpenter reprend la formule de "Black Christmas", l'enrichie de son immense talent et la fait exploser à la face du monde. Le mutique et...
le 30 mars 2013
46 j'aime
6
Un deux, Freddy te coupera en deux, trois quatre, remonte chez toi quatre à quatre, cinq six, n'oublie pas ton crucifix, sept huit, surtout ne dors pas la nuit, neuf dix, il est caché...
le 28 déc. 2016
44 j'aime
11
Du même critique
C'est un clip-vidéo ce truc. Sous prétexte de filmer le milieu très superficiel de la mode, avec ses jalousies, l'obsession du corps, la manière d'être et de se percevoir vis-à-vis des autres, Refn...
Par
le 9 juin 2016
11 j'aime
12
Buñuel est sûrement le cinéaste freudien par excellence quand on voit comment il traite dans ce film inconscient et désirs refoulés. Ce qui est tout d'abord intéressant à relever est la multitude de...
Par
le 4 janv. 2015
11 j'aime
3
C'est officiel : j'adore Polanski ! J'ai mis un peu de temps à m'en rendre compte (peut-être parce que je n'ai pas forcément commencé par ses meilleurs films pour le découvrir) mais cette pépite m'a...
Par
le 1 nov. 2015
11 j'aime
7