Il y a conte dans le titre, mais il faut comprendre qu’il s’agit plus d’histoires avec une morale où l’aspect fantastique n’est qu’un prétexte. Les évènements s’enchaînent sur quelques jours, mais on a l’impression qu’il s’agit de plusieurs mois, et il faut avouer que c’est un peu tiré par les cheveux voire fumeux :
Pourquoi le fantôme d’une aristocrate s’intéresserait-elle à un simple potier ?
Pourquoi la femme du potier meurt-elle et pourquoi le fils survit ?
Le paysan devient un samouraï beaucoup trop facilement, et que faisait le général ennemi seul ?!
La femme du samouraï se tourne vers la prostitution parce qu’elle a perdu de vue de son mari quelques temps ?!
Ce film est avant tout un film bouddhiste dont la morale simpliste est annoncée par la femme du potier au début du film. Tout ambitieux serait dans l’ignorance de sa condition présente, ignorance symbolisé par le brouillard dans la scène du bateau. On peut y voir un éloge de la passivité et du désintéressement. Or, il ne faut pas confondre poésie et morale, et là c’est trop dur à avaler.