La première heure de cet Indiana Jones, qui commence comme un film d'Akira Kurosawa, c'est-à-dire presque comme un muet pour mieux nous extirper du quotidien, avant de rendre hommage à Hergé (ce que Spielberg fera encore d'une façon plus explicite -et moins convaincante- des années plus tard) est pleinement satisfaisante... La deuxième, hélas, l'est beaucoup moins, la faute à un scénario qui a déjà usé tous ses ressorts au milieu de la pellicule.
La musique de John Williams (qui est -pour moi aussi- un des plus grands compositeurs du 7ème art, avec Ennio Morricone, Vangelis et Danny Elfman), avec son caractère Wagnérien de "symphonie continue" mais qui oublie tout à fait d'attribuer leur leitmotiv aux autres personnages principaux (y compris l'arche -un objet certes (le détail ne m'avait pas échappé), mais qui serait sans aucun doute le plus précieux trésor au monde, en prouvant la véracité de l'Ancien Testament- dont l'apparition n'est même pas signalée musicalement !), déçoit aussi.
Reste la belle gueule du jeune Harrison Ford, qui donne néanmoins souvent l'impression de réfléchir au texte qu'il aura à dire quand ce sera son tour.
Quand "rien" ne va...