Nouveau festival de n'importe quoi maîtrisé que ce "Big Trouble in Little China", et nouveau bide retentissant pour Carpenter.

PINE BOL WIZARD
Au programme de cette sympathique série B pourtant, une aventure à mi-chemin entre le buddy movie et le nanar. Jack Burton/Kurt Russell, routier beauf un peu gauche, se retrouve au beau milieu de Chinatown dans le cadre d'un évènement qui le dépasse: un sorcier veut reprendre forme humaine, et va causer du tort à Wang Chi, l'ami "noich" du chauffeur poids lourds, en enlevant Miao Yin, sa chère et tendre. Le trucker aura besoin d'une bonne dose de dextérité, et surtout de chance, pour se sortir des griffes du Mal. Le pitch sent bon les 80's et envoie des étoiles plein les yeux. La perspective d'un divertissement léger et rythmé, pour peu que l'exécution suive. La confiance augmente à la vue d'un certain Big John aux commandes de ce grand n'importe quoi de folklore et de surnaturel. Promesse ténue ?

BEHIND GREEN EYES
S'ensuivent donc toutes sortes de péripéties, durant desquelles on découvre que le bad guy a besoin d'épouser une femme aux yeux verts (!) pour mener à bien sa petite entreprise, qui on s'en doute, finira par connaître la crise, mais arrêtons là tout gâchage. La suite, c'est un rythme enlevé, une succession d'action et d'humour, le tout saupoudré de punchlines (un peu chiche à mon goût à ce niveau-là, quand on compare à certains ténors des 80-90's, le film étant avant tout bavard pour le genre). Quelques scènes mémorables, d'autres un peu plus quelconques tant l'ensemble à tout de même vieilli. Enfin, "Big Trouble in Little China", c'est surtout un Kurt Russell qui parodie admirablement bien l'archétype de héros d'une époque pas encore révolue, à base de maladresses improbables et de philosophie de comptoir.

MY GENERATION
La redécouverte des "Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin", en version originale cette fois, aura été l'occasion pour moi de retrouver ce personnage qui a du chien (en même temps c'est Kurt Russell donc bon), et de savourer un petit plaisir coupable, le genre de morceau de bravoure certes imparfait mais qui rend nostalgique de toute une époque du cinéma, centrée avant tout sur l'entertainment. Oui, "petit" plaisir, car malgré mon amour pour Carpenter ainsi que pour l'interprète de Snake Plissken, ce film demeure pour moi une semi déception. Il constitue néanmoins un bel hommage au wu-xia et à la mythologie orientale, et puis en dépit du caractère désuet de l'oeuvre, l'empreinte de Big John est palpable, et on y revient instinctivement. "It's all in the reflexes".
Gothic
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le 10 févr. 2015

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