Après des années d'absence, un homme revient dans son quartier d'origine, Hell's Kitchen, où sévit une guerre entre la mafia anglo-irlandaise, d'où il est issu, et celle américaine.
Jusqu'à sa vision, c'est un film dont je n'avais jamais entendu parler. Mais pourtant, il y a casting dément, Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro, Burgess Meredith et les débuts de John C.Reilly, et qui pourrait faire penser à du James Gray avant l'heure, à savoir une histoire sur une famille, bien que ce soit des mafieux, où la mort est à tout va.


Cela repose avant tout sur une interprétation globalement magistrale, avec en particulier un Gary Oldman déchainé, qui incarne en quelque sorte le chien fou, face au frère Ed Harris qui incarne une forme de raison. Il y a juste Robin Wright que je trouve un peu en-dessous, jouant, à une scène de pétage de plombs près, les utilités. Cependant, je préfère ne pas trop parler de l'histoire, car à mi-parcours, il va y avoir une info supplémentaire qui va orienter l'histoire vers un thriller, voire un western, dont les derniers plans, à base de ralentis et de portes battantes, sont un pur hommage à Sergio Leone. D'ailleurs, est-ce pour ça qu'Ennio Morricone signe une (aussi belle) musique, qui a quelque chose de mortifère, avec ses moments de tension, comme une guerre des gangs sur le point d'éclater ?


En me renseignant un peu, j'ai appris que Les anges de la nuit est sorti au moment où, d'une part, il y avait Les affranchis, et d'autre part, le studio, Orion, mettait la clé sous la porte, condamnant de fait le film en salles, et il passera inaperçu, mais gagnera un statut culte jamais démenti depuis au fil de ses passages télé. J'avoue ne pas connaitre non plus le réalisateur, Phil Joanou, qui a tourné Les anges de la nuit à seulement 28 ans, et qui fait montre d'une sacrée énergie dans ces bâtiments le plus souvent déserts et avec quelques moments de brio comme le bâtiment en flamme que traversent deux personnages.


C'est un film vraiment étonnant, qui ne cesse de gagner en réputation, et je ne peux que vous encourager à le découvrir, car il est vraiment un très bon prototype au cinéma de James Gray.

Boubakar
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le 17 avr. 2020

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Boubakar

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