Charline Bourgeois-Tacquet signe un premier long-métrage plein de fraicheur avec Les Amours d'Anaïs.
Sa caméra met en valeur (le mot est faible) Anaïs Demoustier, absolument rayonnante dans le rôle d'Anaïs qu'on semble vraiment taillé pour elle. Les plans se suivent autour de la jeune demoiselle produisant un ravissement hébété des yeux presque honteux. On a envie de la croquer. C'est impressionnant de voir à quel point la jeune réalisatrice a su à ce point générer le désir. J'avoue avoir eu un énorme coup de cœur pour le personnage désinvolte, libertaire et libertine dont même l’égocentrisme est sublimé :
"Je ne veux pas que ma mère meurt car je ne veux pas perdre ma joie de vivre".
Le couple interprété par Valéria Bruni-Tedeschi et Denis Podalydès, plus âgés, y succombera sans surprise et apportera la maturité qui se confrontera à l'insouciante jeunesse, la réflexion face à la passion.
Toutefois, il manque quelque chose d'impalpable à cette comédie romantique pour briller d'un éclat plus étincelant que celui de son actrice principale, peut-être qu'elle brille un peu moins, que ces actes aient des conséquences et/ou que la subtilité soit convoquée au rendez-vous mais on y perdrait peut-être la joie de vivre insufflé.
Les Amours d'Anaïs est donc un très bon feel-good movie à défaut d'une œuvre incontournable ce qui est déjà une prouesse pour une première réalisation.