Un peu ennuyeux, parfois trivial, avec des incohérences, Léon est loin d'être un film parfait. Mais je l'ai aimé, comme j'ai aimé son actrice principal.

La jeune actrice crève complètement l'écran effaçant un Jean Reno moyen mais aussi et surtout un Gary Oldman absolument excellent mais en marge du film. Allusions sexuelles, amour impossible pour ce tueur, tout est parfait tant son jeu est complet. J'ai toujours été fasciné par les jeux d'enfants qui souvent dépassent ceux des adultes, Léon confirme cette fascination.

Le scénario est plutôt simple, comme son personnage éponyme (mais non principal), dont la psychologie est limitée. La fin est même simpliste, le duel final raté. Seule la jeune Mathilda dépasse le film et créé à elle toute seule cette relation ambigüe avec Léon.

Et en face, pas de réponse, Léon n'existe pas. C'est ce qui manque au film de Besson : N.Portman joue seule face à un mur et Gary Oldman seul face à lui même. Si les personnages individuellement sont réussis, les relations entre les personnages sont entièrement ratées.

Le problème réside donc dans l'écriture car, si le scénario et les personnages pêchent, la mise en scène est plutôt bonne. Besson nous livre donc un film incomplet, mais qui dans ses défaut permet l'émergence d'une actrice géniale et qui n'a pas fini de l'être : Nathalie Portman. Coup de coeur.

Créée

le 6 oct. 2014

Critique lue 349 fois

2 j'aime

Thomas_Dekker

Écrit par

Critique lue 349 fois

2

D'autres avis sur Léon

Léon
Hypérion
8

Mon premier choc cinématographique

Léon, c'est un film à part dans ma cosmogonie pelliculaire toute personnelle. Pour bien saisir l'impact qu'il a pu avoir sur mon insignifiante existence, il est nécessaire de replacer son premier...

le 29 sept. 2011

101 j'aime

19

Léon
OkaLiptus
10

And she's buying a stairway to heaven

Par la présence presque organique de la musique lancinante, parfois explosive d’Eric Serra, Léon est un concert sons et lumières, où les bas-fonds sont exposés dans un cortège funèbre aux autorités...

le 7 avr. 2023

91 j'aime

50

Léon
toma_uberwenig
4

Devoir de mémoire

Dans un journal dont j'ai malheureusement oublié le nom, vit le jour une chronique, sinon la plus belle, au moins la plus juste, la plus succinte, tellement foudroyante d'efficacité que je me dois...

le 26 mars 2011

49 j'aime

15

Du même critique

In the Court of the Crimson King
Thomas_Dekker
9

Confusion will be my epitaph.

Magnifique. Sans doute le meilleur album de progressif jamais créé (si l'on met Pink Floyd à part bien entendu). L'album est juste une définition de ce qu'est le progressif ; un album concept symbole...

le 4 mai 2012

46 j'aime

9

2001 : L'Odyssée de l'espace
Thomas_Dekker
5

Kubrick ou le talent de faire croire à son génie à travers une oeuvre nébuleuse et insignifiante.

"2001 : l'odyssée de l'espace, on l'aime ou on le déteste." C'est complètement faux. Il existe un relativisme très fort concernant ce film qui fait que le nombre de 5/6/7 est important sur...

le 24 juil. 2012

44 j'aime

30

La Haine
Thomas_Dekker
3

La haine, c'est comme la banlieue : un cauchemar

Kassovitz s’aime. Il veut être génial et il se croit génial. Le problème c’est qu’il ne l’est pas. Chacun de ces plans est supposé étaler tout son génie. La haine est un navet, je le clame haut et...

le 16 nov. 2012

41 j'aime

47