Dans notre siècle capitaliste, l’argent semble avoir remplacé l’amour dans l’inlassable et ineffable dilemme : faut-il préférer l’amour à l’honneur. Leila’s Brothers raconte l’histoire d’une père en quête de reconnaissance familiale face à une famille qui lui rappelle sa naïveté… économique. La puissance de la culture iranienne constitue la toile de fond d’un récit où l’enchainement des péripéties vont être façonnés par les réception identitaires et sociales des actions des personnages. Un très grand film, finissant aux frissons, tant l’humiliation du père qui se voit retiré la présidence de la cérémonie lors du mariage, et cette chute de la reconnaissance clanique, pire des pertes pour un vieillard qui ne voit pas les stratagèmes décidés autour de lui pour lui sous-tirer de l’argent. Jusqu’où peut aller l’homme par égo ? Ou par envie de reconnaissance ? Leila’s Brothers montre déjà certaines limites. Et on dit bravo.