Le Voyage dans la Lune par poko
Ca doit faire dix ans que j’avais envie de voir le très fameux Voyage dans la Lune de Georges Méliès, qu’un monument au cinéma judicieusement placé entre mon marchand de café et ma librairie préférée honore – rappel constant s’il en est –, mais voilà, j’ai toujours eu peur qu’il s’agisse d’un long truc ennuyeux.
En guise de quoi, j’ai eu droit aujourd’hui à un bref film très amusant. La plupart des récits lunaires sont amusants, d’ailleurs, quand on y réfléchit : Verne, Lucien, … Tous sont de la même verve, pour mon plus grand plaisir. On a donc ici l’histoire de scientifiques qui décident d’aller sur la lune dans un genre de gros obus creux et s’étonnent de ce qu’ils trouvent sur la lune. Après avoir été fait prisonniers par les êtres de la lune, les voilà qui s’enfuient, font tomber leur obus depuis une falaise droit vers la Terre et reviennent de leur voyage.
Donc voilà, ce film – qui ne révolutionne rien d’un point de vue narratif (on est toujours dans l’hyper-expression du muet, chaque action est extrêmement claire et suit la précédente et l’histoire n’a rien d’original) – a su rentrer dans l’histoire du cinéma pour son traitement des effets spéciaux. Et je dois dire qu’on nous en met plein la vue avec des trucs, des machins, des explosions, de la fumée et un décor en carton. C’est gai, ça sert bien le propos. Je ne suppose que beaucoup de ces subterfuges avaient déjà été employés au théâtre, mais ma foi, c’est toujours avec ce genre de réemplois qu’on avance, ça n’ôte rien à l’œuvre ou à l’auteur, bien au contraire.
En un mot, je me suis divertie et cultivée grâce à dix minutes devant un écran. Belle performance !
Cela dit, j’aimerais mettre la main sur la version coloriée un de ce quatre matins.