Le Soprano
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L'histoire que raconte le nouveau film de Marco Bellochio est passionnante de bout en bout. Elle évite les simplifications et les effets faciles, et le portrait de ce premier repenti (qui paradoxalement semble trahir ses pairs au nom de l'honneur) est d'une complexité extrême.
Le traître frappe par la qualité sidérante de sa mise en scène, à la fois classique et inventive, et la force de son interprétation.
Si la première partie peut dégager une impression de déjà-vu un peu didactique, le film décolle vraiment à partir du procès. La qualité de la reconstitution, l'ampleur des décors, la présence des figurants donnent aux scènes dans le tribunal une force sidérante.
Le film est aussi un portrait-hommage en creux du juge Falcone, et le rapport entre ce dernier et Buscetta est très émouvant. L'ultime partie aux USA rend très bien la peur constante dans laquelle vit la famille exilée.
A défaut d'être du grand art, Le traître est un solide morceau de cinéma, produit par un maître réalisateur.
Créée
le 5 nov. 2019
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