Scorsese continue dans son élan des adaptations ( une commande ou une volonté ? ) avec le célèbre roman de Edith Wharton. Son amour pour filmer la société américaine va être mise en service pour cette fois-ci filmer une étude sur la haute bourgeoisie new-yorkaise. C'est avec étonnement que je constate une mise en scène joignant tact et une modération dans les mouvements par rapport à son précédent long-métrage. Une ouverture sur un spectacle sensuel et fleurie avec des couleurs déterminées ( rose, jaune etc ) avant la scène de l'opéra. Si la narration dans « Les Affranchis » accompagnait les pensées vivifiante de Henry Hill c'est avec lourdeur & droiture qu'on découvre la longue description de la vie bourgeoise qui ne va pas nous facilité l'entrée en scène dans ce monde qui me paraît si lointain ( l'art et les influences dans cette époque ). J'ai eu le sentiment d'avoir des dialogues transposés au roman ( pas lu ce dernier ) et eu un manque d’attention à connaître l'intégralité des portraits des personnages. Cette passion naissante n'a pas été une évidence pour moi à l'écran ; mauvaise connexion entre les deux ( rien d'éblouissant niveau casting ) ou alors un amour vif qui me semble sans saveur ? Il est question d'une situation sociale dont Newland va faire la navette entre la tentation et la peur du rejet ( thèmes scorsesien ). La scène de la plage reste un moment-clé au désespoir d'une vie qu'il ne connaîtra jamais. Michael Ballhaus apporte un cadre harmonieux à son décor et à sa lumière tandis que Elmer Bernstein orchestre la corde sentimentale dans les tourments de la vie ( + playlist dont la partition de « Faust » ). « Le temps de l'innocence » n'a pas été mon classique mélodrame surprise du réalisateur ; il gagne cependant un succès critique discret.

Créée

le 22 sept. 2018

Critique lue 516 fois

3 j'aime

SoOkie3

Écrit par

Critique lue 516 fois

3

D'autres avis sur Le Temps de l'innocence

Le Temps de l'innocence
Rawi
7

C'est l'histoire d'un mec...

...et de deux femmes. La question mystère qui entoure ce film quand on s'intéresse un tant soit peu au cinéma est : "Qu'est ce qui a pris à Martin de vouloir adapter un roman d'Edith Wathon ?" Ce...

Par

le 13 oct. 2015

57 j'aime

4

Le Temps de l'innocence
Ugly
8

High Society

Avec ce film à costumes, le maître du polar urbain torturé opérait un surprenant virage et désarçonnait ses fans, car on est dans la très haute bourgeoisie newyorkaise des années 1870, totalement à...

Par

le 16 nov. 2019

38 j'aime

29

Le Temps de l'innocence
Pom_Pom_Galli
5

Critique de Le Temps de l'innocence par Pom_Pom_Galli

Je n'ai jamais été très fan des films en costume. Surtout quand à l'intérieur de ces costumes on y trouve d’insupportables bourgeois genre "huhuhu, je pète dans la soie et je regarde l'opéra avec des...

le 1 déc. 2013

22 j'aime

1

Du même critique

Aviator
SoOkie3
7

« Il ne possède pas le ciel ! »

████████████████████████████`...

le 7 mars 2019

3 j'aime