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L'histoire est celle de Habu, un alpiniste de talent mais au fort caractère, qui a disparu en tentant de grimper au sommet de l'Everest. A Katmandou, un journaliste japonais, Fukamichi, retrouve sa trace, car celui-ci détiendrait en plus l'appareil photo ayant appartenu à l'alpiniste anglais George Mallory, qui aurait été le premier à atteindre le sommet de la montagne en 1924.

Tiré du manga éponyme de Jirö Taniguchi et de Baku Yumemakura, que je n'ai pas lu, Le sommet des dieux est étonnamment la première adaptation animée d'une des œuvres du mangaka, et c'est une (co)production française, preuve de l'attachement du pays. D'ailleurs, c'est une belle réussite, qui glorifie l'effort, l'envie de persévérer quitte à se bruler les ailes de par une forte ambition, et tout simplement une histoire de courage. Celle de ce journaliste, qui remue sang et eau pour retrouver Habu, et ce dernier qui veut grimper l'Everest à la suite d'un traumatisme. On note aussi un très beau dessin, qui n'accentue pas vraiment le fait que ça se passe en Asie, des décors à la limite du photoréalisme, ainsi que la sensation presque physique qu'on a à voir le film tant le froid est présent. Je conseille presque pour les acrophiles, ceux qui aiment les hauteurs, car les plans larges sur les montagnes y sont de toute beauté.
Si j'aurais une seule chose à reprocher, c'est les spécificités propres à l'animation ne sont guère exploitées, de sorte que, conditions de tournage mises à part, Le sommet des dieux aurait pu être en prises de vues réelles.

Mais c'est mineur face à la qualité du film, aussi bien prenant qu'émouvant, enrobé par la très belle musique signée Amine Bouhafa. Et comme dirait la chanson ; allez plus haut !