Le silence est d’or, et L’or n’a pas de prix.

Qu’est ce qu’un monde où l’on est capable de monnayer son mariage, son divorce et son remariage pour quelques sous? De l’argent qui, à défaut de faire notre bonheur, pourra peut être permettre de vivre mieux.

Lorna a une vie morose: elle bosse dans un pressing le jour, et bosse sur sa couverture la nuit.
Sa couverture, c’est son mariage blanc avec Claudy, un junky qui tente de se sortir de son addiction à la drogue pour devenir accroc à Lorna.

La relation entre Claudy et Lorna est vraiment la pierre angulaire du film, le petit supplément d’âme qui fait qu’on accroche à cette histoire sordide, le petit bout d’humanité qui nous dit que ça vaut le coup d’être venu. Si l’on passe à côté de ce duo, on passe à côté du film.
La première partie est très bonne en ce sens, tandis que la seconde partie, plus sombre et plus lourde à tous points de vue aurait gagné à être accélérée.
N’empêche que la pauvre Lorna trinque gentiment, et on a vraiment mal pour elle, d’autant que l’actrice joue avec délicatesse et conviction.
Jérémy Reiner est aussi très bon, comme il en a pris la bonne habitude.

Je ne connais pas le cinéma des frères Dardenne, mais franchement là j’ai trouvé ça très touchant, glauque mais plaisant (je me demande vraiment des fois si je ne suis pas sadique à prendre du plaisir à voir la souffrance des autres). Pas forcément un conte de noël, mais une piqure de rappel pour nous dire que la vie n’est pas toujours rose.
iori
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le 27 déc. 2013

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