Deuxième film que je découvre d'Ingmar Berman en seulement deux jours, je me suis lancé dans Le Septième Sceau après avoir été bousculé par un Persona qui s'il m'a ébloui par sa réalisation, son atmosphère étouffante et son introspection psychologique dérangeante ne m'a pas non plus totalement entraîné dans son récit, bien qu'avec le recul je l'ai encore davantage apprécié. Quoi qu'il en soit, il a eu le mérite de me donner envie de découvrir sa filmographie et me voilà donc ici pour vous parler de ce que je viens de voir.

Le Septième Sceau c'est le genre de films qui une fois achevé te hante encore davantage, cette partie d'échec entre ce Chevalier et la Mort qui ouvre le bal sur une pléiade de questions existentielles, d'une richesse philosophique rare au cinéma m'a littéralement hypnotisé.
Ces personnages incarnés par des acteurs habitants littéralement leurs personnages respectifs, cette réalisation somptueuse toujours accompagné d'une photographie délicieuse donnent à cette fable métaphysique un cachet particulier qui m'a totalement subjugué.
La dualité du réalisateur sur les mystère de l'au-delà se ressent au travers de ses deux protagonistes principaux. Ce chevalier croyant qui a besoin de plus une fois mis au pied du mur, souhaite obtenir de vraies certitudes quant à une possible suite face à néant si effrayant, contraste totalement avec le cynisme de son écuyer et ses répliques cinglantes qui préfère profiter des plaisirs que lui offre la vie.

Au final Le Septième Sceau, film moyenâgeux placé sous le signe de la peste noire nous entraine dans quelque chose de bien plus profond et symbolique que cette légèreté apparente représentée par cette partie d''échec. Dans la composition de ses plans, dans sa mise en scène lente mais savoureuse qui nous permet de s'imprégner du film, Bergman nous plonge exactement là où il le désire et laisse éclater les interrogations les plus taboues. Qui plus est, malgré ce questionnement sur la vie et la mort, le sens de cette existence voué à une finalité inévitable, l'impuissance et la détresse qui en découle, le plus marquant pour moi, c'est que je ne pourrais plus jamais manger de fraises sans repenser à ce récit métaphorique...
Kobayashhi
8
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le 8 sept. 2013

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